Trump : la normalisation israélo-saoudienne peut être atteinte « bientôt »
Le président, qui poursuivra les efforts de l’administration précédente, a indiqué que l'accord de normalisation pourrait être signé avant la fin de cette année
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Interrogé lundi par un journaliste dans le bureau ovale sur la date à laquelle il pense qu’un accord de normalisation pourrait être signé entre Israël et l’Arabie saoudite, le président Donald Trump a répondu « bientôt », voire avant la fin de l’année.
Cette réponse du 47ᵉ président des États-Unis devrait rassurer Antony Blinken, le secrétaire d’État américain sous l’administration de Joe Biden, qui avait dit fin décembre espérer que le futur président républicain poursuivra les efforts de l’administration démocrate pour normaliser les relations entre l’Arabie saoudite et Israël, reconnaissant qu’un tel rapprochement n’interviendrait pas sous l’ère Biden.
Ryad a suspendu les négociations avec Washington sur un accord comprenant la normalisation avec Israël après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.
Mais ces derniers mois, Blinken avait déclaré que l’administration Biden avait négocié une série de mesures américaines à offrir à l’Arabie saoudite si elle acceptait de normaliser ses relations avec Israël, paquet qui inclurait des garanties de sécurité pour le royaume de la part de Washington.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait considéré que l’acceptation croissante d’Israël dans les mondes arabe et islamique était un héritage essentiel. L’Arabie saoudite serait un atout majeur en raison de son rôle de gardienne des deux sites les plus sacrés de l’islam.
Cette normalisation passera par la fin de la guerre à Gaza et par un processus « permettant aux Palestiniens d’avoir l’Etat auquel ils ont droit », avait insisté Blinken.

Or, la reconnaissance d’un État palestinien est un pré-requis « très compliqué » à obtenir, a avancé le diplomate, expliquant qu’Israéliens et Palestiniens étaient « totalement traumatisés » par la guerre en cours.
En septembre, le prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avait affirmé que son pays n’établirait pas de relations diplomatiques avec Israël avant la « création d’un État palestinien », en fustigeant « les crimes » des troupes de l’armée israélienne à Gaza.