Trump n’est pas certain que les 3 phases du cessez-le-feu à Gaza seront respectées
Le président entrant a affirmé que le Hamas ne pourra plus administrer l'enclave palestinienne, car « ils ne l'ont pas vraiment bien gérée » et « la plupart d'entre eux sont morts »

Le nouveau président américain Donald Trump a révélé lundi qu’il n’était « pas sûr » que la trêve à Gaza conclue entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas tienne, quelques heures après son investiture.
Interrogé sur le sujet par un journaliste alors qu’il retournait à la Maison Blanche, le républicain a répondu : « Je ne suis pas sûr ».
« Ce n’est pas notre guerre, c’est leur guerre. Mais je ne suis pas confiant », a-t-il dit, ajoutant toutefois qu’il voyait le Hamas « affaibli » depuis le début de la guerre déclenchée par son attaque sans précédent sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
« J’ai regardé une photo de Gaza. Gaza ressemble à un chantier de démolition », a affirmé Donald Trump.
L’enclave devra être « reconstruite d’une manière différente » après 15 mois de guerre, a ajouté Trump.
Il a fait valoir que Gaza se trouve dans une « situation exceptionnelle » le long de la mer Méditerranée et bénéficie d’un « climat idéal ».
Reporter: How confident are you that you can keep the ceasefire in Gaza
Trump: It's not our war. It is their war. I am not confident. pic.twitter.com/CJJWT4KMgC
— Acyn (@Acyn) January 21, 2025
« De belles choses pourraient être faites là-bas, des choses fantastiques », a déclaré Trump.
À la question de savoir s’il aidera à reconstruire Gaza, le président répond : « Je le ferai peut-être ».
Quant à savoir qui gouvernera Gaza après la guerre, Trump a affirmé que ce ne peut être le Hamas, car « ils ne l’ont pas vraiment bien gérée » et « la plupart d’entre eux sont morts ».
Il a réitéré sa conviction que le Hamas n’aurait pas mené le massacre du 7 octobre s’il avait été président, parce que l’Iran était « fauché » par son régime de sanctions à pression maximale.
» Aujourd’hui, ils sont riches, mais affaiblis d’une manière différente », a-t-il expliqué, en évoquant une opération de l’armée israélienne qui a mis à mal les défenses aériennes de Téhéran et une autre qui a fait exploser en masse des appareils de communication appartenant à des membres du Hezbollah au Liban.
« La seule attaque d’Israël les a vraiment fait reculer », affirme Trump.
La trêve, entrée en vigueur dimanche matin, en est à sa première phase. La deuxième doit permettre de voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages enlevés par le Hamas le 7 octobre. C’est la troisième qui planifie la reconstruction de la bande de Gaza.
L’étape initiale prévoit les échanges de 33 otages enlevés par le Hamas contre plus de 1 900 prisonniers palestiniens détenus par Israël pour faits de terrorisme ou atteinte à la sécurité nationale, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du petit territoire.
Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l’un et de l’autre.
Trump, qui s’est décrit lundi comme un « pacificateur », a néanmoins assuré qu’il soutiendrait résolument Israël.