Tsahal annonce la mort d’un soldat à Gaza samedi, portant le bilan à 339
Le sergent-chef Amit Tsadikov, 20 ans, parachutiste a été tué par un engin explosif à Khan Younès ; l'armée demande aux Palestiniens d'évacuer une petite partie de la zone humanitaire
Alors que les pourparlers sur l’accord de « trêve contre libération d’otages » se poursuivaient au Caire et que l’attention du monde était concentrée sur l’escalade de la violence le long de la frontière nord d’Israël, les troupes de l’armée israélienne ont continué à combattre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza dimanche.
Tsahal a également émis de nouveaux ordres d’évacuation pour une partie de la zone humanitaire désignée, tandis que des informations en provenance de Gaza font état d’un certain nombre de Palestiniens tués dans des frappes aériennes israéliennes.
L’armée a annoncé dimanche la mort du sergent-chef Amit Tsadikov, 20 ans, qui avait été tué lors de combats dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, la veille.
Sa mort porte à 339 le nombre de soldats israéliens tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza. Tsadikov est le 700e soldat tombé au combat reconnu par l’armée depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dernier sur le sud de l’État hébreu.
Selon une enquête initiale de Tsahal, un engin explosif a tué Tsadikov, un résident de Beit Dagan qui servait dans le 202e bataillon de la brigade des parachutistes.
Par ailleurs, un soldat du 601e bataillon du Corps du Génie Militaire a été grièvement blessé lors de combats dans le sud de Gaza et a été conduit à l’hôpital pour y être soigné, a indiqué Tsahal.
Dimanche également, l’armée a lancé un appel à l’évacuation des Palestiniens se trouvant dans une petite partie de la zone humanitaire désignée par Israël dans le centre de la bande de Gaza, à Deir al-Balah.
Le colonel Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de Tsahal, a publié une carte de la zone qui doit être évacuée, et a déclaré que les troupes allaient « opérer avec force » contre les groupes terroristes dans la région.
**#عاجل ‼️ الى كل السكان والنازحين المتواجدين في حارة دير البلح البلد في بلوك 128 في المنطقة المحددة في الخارطة.
⭕️جيش الدفاع سوف يعمل بقوة ضد حماس والمنظمات الإرهابية في منطقتكم.
⭕️من أجل امنكم، اخلوا فوراً غرباً.
⭕️المنطقة التي تتواجدون فيها تعتبر منطقة قتال خطيرة. pic.twitter.com/jhviffDadG
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) August 25, 2024
« Pour votre sécurité, nous vous demandons instamment d’évacuer immédiatement vers l’ouest. La zone dans laquelle vous vous trouvez est considérée comme une zone de combat dangereuse », a ajouté Adraee.
La taille de la zone humanitaire a changé à plusieurs reprises, au fil des opérations militaires contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Elle s’étend actuellement sur environ 42 kilomètres carrés, soit 11 % de la superficie totale de la bande de Gaza. Selon les estimations de Tsahal, quelque 1,9 million de Palestiniens sur les 2,3 millions d’habitants de Gaza résident dans la zone.
Dans le même temps, un correspondant de l’AFP a fait état de frappes et de bombardements dans la ville de Gaza, dans le nord de la bande. Les secouristes ont indiqué qu’au moins trois personnes avaient été tuées. Des témoins ont indiqué à l’AFP que des combats faisaient également rage dans la région de Deir al-Balah, plus au sud.
Wafa, l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne (AP), a déclaré que trois autres personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées lors d’une frappe de drone près du stade Al-Anan de Deir al-Balah. Elle a également fait état de tirs d’artillerie et de frappes de drones sur le camp de réfugiés de Bureij, situé à proximité.
Selon Wafa, Israël a également tiré à l’artillerie sur le quartier de Zeitoun, au sud-est de Gaza City, et a lancé des frappes aériennes sur le carrefour d’al-Oyoun, à l’ouest de la ville.
Les combats se sont poursuivis alors que la délégation israélienne est retournée au Caire pour des pourparlers sur l’accord de « trêve contre libération d’otages » avec les médiateurs que sont l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Les espoirs des négociateurs d’éviter une guerre régionale totale ont été confirmés tôt dimanche lorsque Tsahal a frappé une quarantaine de cibles au Liban, contrecarrant le projet du Hezbollah de lancer des centaines de roquettes sur Israël.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Près de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.