Tsahal détruit les maisons des terroristes de l’attaque d’Elad
Les maison d’As'ad al-Rifa'i et de Subhi Sbeihat, accusés de l’attaque meurtrière à la hache, rasées par des bulldozers de l’armée ; Tsahal arrête 4 Palestiniens recherchés
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israéliennes a démoli tôt lundi matin les maisons de deux Palestiniens accusés d’avoir perpétré une attaque terroriste mortelle à la hache dans la ville d’Elad au centre du pays en mai dernier.
Le 5 mai, As’ad Yousef As’ad al-Rifa’i, 19 ans, et Subhi Emad Sbeihat, 20 ans, ont tué trois personnes à coups de hache et en ont grièvement blessé plusieurs autres dans la ville d’Elad, dans le centre d’Israël. Un couteau aurait également été utilisé pendant cette attaque. Les deux hommes ont été arrêtés dans une zone boisée, à environ un kilomètre du lieu de l’attaque, après une chasse à l’homme de 60 heures.
Tard dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a indiqué qu’elle opérait dans la ville de Rummanah, près de Jénine, en Cisjordanie, pour raser les maisons des deux hommes.
Des images publiées par Tsahal montrent les maisons détruites au moyen de bulldozers de l’armée.
Tsahal a déclaré qu’au cours de l’opération, « des émeutes ont éclaté dans la zone », au cours desquelles des centaines de Palestiniens ont jeté des pierres, incendié des pneus et lancé des feux d’artifice sur les troupes, qui ont répondu en utilisant des « moyens antiémeutes ».
Aucun soldat n’a été blessé, selon Tsahal.
Lors de raids séparés menés dans la nuit en Cisjordanie, des troupes ont arrêté quatre Palestiniens recherchés, a déclaré Tsahal lundi matin.

Al-Rifa’i et Sbeihat ont été mis en examen en juin, et ont été inculpés de trois chefs d’accusation de meurtre avec circonstances aggravantes au cours d’un acte de terrorisme, de cinq chefs d’accusation de tentative de meurtre au cours d’un acte de terrorisme, et d’entrée illégale en Israël, entre autres.
Al-Rifa’i a avoué aux forces de sécurité avoir commis l’attaque à la hache avec Sbeihat, tuant Oren Ben Yiftah, un chauffeur de 35 ans de Lod, et les résidents d’Elad Yonatan Havakuk et Boaz Gol, tous deux âgés de 40 ans.

Au cours de la chasse à l’homme, les troupes ont suivi des taches de sang censées provenir des blessures subies par les deux hommes pendant l’attaque. Plusieurs des victimes se seraient battues avec les terroristes, d’après les médecins et les secouristes.
La destruction des maisons des Palestiniens accusés d’avoir commis des attaques terroristes mortelles est une politique courante d’Israël. L’efficacité de cette politique a fait l’objet de vifs débats, même au sein des services de sécurité israéliens. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent cette pratique comme une punition collective injuste.