Israël en guerre - Jour 564

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Tsahal : Il y a assez de preuves pour inculper le soldat d’homicide involontaire

« Je n'aurais pas tiré si je ne me sentais pas en danger imminent », a déclaré le soldat qui a tiré sur le Palestinien blessé

Le soldat israélien accusé d'avoir tiré sur un terroriste palestinien à Hébron, pendant une audience du tribunal militaire à Tel-Aviv, le 5 avril 2016. (Crédit : Flash90)
Le soldat israélien accusé d'avoir tiré sur un terroriste palestinien à Hébron, pendant une audience du tribunal militaire à Tel-Aviv, le 5 avril 2016. (Crédit : Flash90)

Les procureurs de Tsahal ont fait valoir lors d’une audience au tribunal militaire mardi, pour demander l’emprisonnement du soldat qui a été filmé en train de tirer sur un terroriste palestinien blessé le mois dernier à Hébron, qu’il n’avait prévenu personne qu’il y avait une possible charge explosive et ne présentait aucun signe de remords après.

Le procureur Adoram Reigler a déclaré à la cour que l’armée avait recueilli suffisamment de preuves pour pouvoir inculper le soldat d’homicide involontaire, a signalé le site Ynet.

Le soldat sous le coup d’une enquête et dont le nom est sous embargo, est vu dans plusieurs vidéos en train de tirer sur Abdel Fattah al-Sharif, 21 ans, sur la tête le 24 mars, quelques minutes après que Sharif et un autre terroriste aient poignardé et légèrement blessé un soldat à Tel Rumeida, une enclave israélienne de la ville de Hébron en Cisjordanie.

Les deux terroristes ont été neutralisés, l’un a été tué et Sharif blessé, par un officier de l’armée pendant leur attaque.

Le soldat, qui a tiré et tué Sharif après qu’il ait été neutralisé, a été arrêté par la police militaire mais est sorti de prison depuis vendredi et a été maintenu en détention surveillée sur une base de l’armée, en plein scandale politique au sujet des actions du soldat et de la réponse de l’armée.

Il a déclaré à la cour mardi : « je l’ai vu bouger sa main et la tête. Je n’ai pas tiré sans aucune raison. Je n’aurais pas tiré si je ne m’étais pas senti en danger imminent ».

« S’il y avait eu une ceinture explosive, je serais dans un cimetière maintenant, pas devant la cour », a-t-il ajouté. « Ces enquêteurs de la police militaire sont dans un bureau, pas sur le terrain où ils peuvent recevoir des balles ».

« J’étais sous le coup de l’émotion et en une seconde, j’ai décidé de tirer », a déclaré le soldat, dont les propos ont été repris par Ynet.

L’accusation cherchait à obtenir son renvoi en prison et a déclaré que le soldat ne coopérait pas avec les enquêteurs, même si ses avocats avaient initialement dit qu’il avait promis de participer à la reconstitution de l’incident et à une confrontation avec les soldats qui ont témoigné contre lui, selon Ynet.

Les procureurs ont déclaré qu’ils pourraient déposer un acte d’accusation d’homicide involontaire contre le soldat, qui a d’abord affirmé qu’il craignait que le terroriste avait une bombe sur lui, dès la semaine prochaine.

« Une personne qui s’inquiète d’une bombe l’aurait immédiatement dit après avoir tiré », a déclaré le procureur militaire, le colonel Sharon Zagagi Pinhas. « Même s’il était inquiet, il a agi contre les directives qu’il a reçues concernant les procédures en cas d’une présumée bombe ».

L’un des procureurs a noté que dans une vidéo filmée lors de l’incident, le soldat peut être vu immédiatement après avoir tiré et « ne semble pas particulièrement stressé. Il s’approche de deux civils sur les lieux, leur serre les mains et leur sourit aussi ».

L’un des hommes dont le soldat a serré la main est le militant de l’extrême droite, Baruch Marzel.

« Vous pouvez voir qu’il n’est pas sous pression ou secoué par une tempête d’émotions, bien qu’il prétende qu’au moment où il tapait dans les mains des autres, il était encore tourmenté par ses émotions », a ironisé le capitaine Avishai Kaplan.

Les procureurs ont également mentionné une conversation que le soldat a eu avec une secouriste qui est arrivée sur les lieux de l’incident plus tard. Quand elle a demandé s’il avait tiré sur Sharif, le soldat lui a répondu qu’il ne se souvenait pas, et quand elle l’a pressé, il a admis qu’il avait vu le Palestinien bouger et qu’il craignait qu’il ait un couteau.

« La conclusion des résultats de l’autopsie est que le tir fatal pour le terroriste a été la balle dans la tête du soldat » en dépit du fait qu’il avait déjà été blessé, a ajouté Pinhas.

L’incident du 24 mars a déclenché une controverse nationale, avec quelques politiciens et d’autres personnalités accusant l’armée de vendre le soldat en l’arrêtant et en ouvrant une enquête. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Moshe Yaalon et les hauts gradés de l’armée ont tous défendu la nécessité de l’enquête.

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