Tsahal: Le combat du mois dernier n’était que « la première étape de l’opération »
Le chef du Commandement du Sud a reconnu la difficulté de gérer les milliers de roquettes, soulignant qu'il s'agissait de la priorité absolue de l'armée
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Le chef du commandement du district Sud de l’armée israélienne a indiqué jeudi qu’il s’attendait à ce que des combats éclatent à nouveau dans la bande de Gaza, affirmant que le conflit du mois dernier n’était que la « première étape » d’une campagne plus vaste.
« L’opération s’est terminée, ou du moins sa première étape. La prochaine étape aura lieu si nous constatons que la situation sécuritaire a changé », a déclaré le général de brigade Eliezer Toledano lors d’une conférence organisée par la Treizième chaîne d’information.
Le mois dernier, Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas se sont livrés une bataille de 11 jours, qui a commencé lorsque le groupe terroriste a tiré un barrage de roquettes sur Jérusalem. Au cours des combats, l’armée a riposté par près de 1 500 frappes sur des cibles du Hamas dans la bande de Gaza, et le groupe terroriste a tiré plus de 4 300 roquettes et obus de mortier sur Israël.
Selon Toledano, l’armée a essayé de « tirer le meilleur parti » du conflit, en frappant autant de cibles terroristes que possible, de sorte qu’à la fin des combats, l’armée soit en meilleure position tactique face au Hamas.
« Nous ne menons pas d’opérations comme celle-ci toutes les semaines ou tous les mois, car nous comprenons le fardeau que cela représente pour les civils, en particulier sur le front intérieur. C’est pourquoi, lorsque nous avons lancé cette opération, nous devions en tirer le meilleur parti », a-t-il déclaré.
Toutefois, le général de brigade a déclaré que les militaires étaient prêts à reprendre les combats si nécessaire.
« Nous sommes totalement prêts à poursuivre à reprendre [là ou nous avons laissé les choses après] le 11e jour, pour un 12e jour, pour un 13e jour. Tout dépend de la situation sécuritaire », a-t-il déclaré.
« Si nous avons réussi cette première étape, c’est formidable. Si nous n’avons pas réussi, nous devrons continuer », a déclaré Toledano.
À la question de savoir si cette série de combats rendait plus probable la libération par Israël de deux civils israéliens et des restes de deux soldats israéliens détenus par le Hamas à Gaza, Toledano a répondu que le conflit « améliorait cette possibilité », mais n’a pas voulu faire d’autres commentaires.
Après la campagne, le groupe terroriste Hamas s’est vanté de ses propres victoires au cours du conflit et a menacé de lancer de nouvelles attaques contre Israël, tout en organisant une parade présentant les armes utilisées lors des combats.
Bien que de hauts responsables israéliens aient salué la campagne comme un succès retentissant pour l’armée, Toledano a été beaucoup plus réservé à l’égard de ces glorifications.
« J’essaie de ne pas parler en ‘points d’exclamation’ en ce moment, deux semaines après le cessez-le-feu. D’une part, je veux rendre compte de ce que nous avons fait. D’autre part, je ne veux pas me risquer à faire des commentaires hâtifs », a-t-il déclaré.
« Mais je dirai ceci, ils sont venus préparés pour l’opération Bordure protectrice 2 », a-t-il ajouté, en référence au nom donné par Tsahal à la guerre de 2014 à Gaza. « Nous sommes venus préparés pour un nouveau type d’opération, tuer des commandants supérieurs à 20, 30, 40 mètres sous terre ».
Toledano, dont le commandement du district du Sud a joué un rôle clé dans les combats, a reconnu que si l’armée a obtenu un certain nombre de résultats dans l’opération – notamment en empêchant les attaques non basées sur des roquettes du Hamas – elle n’a pas réussi à empêcher le Hamas de lancer des roquettes sur les civils israéliens, ce qui a effectivement paralysé le pays pendant des jours.
« Ces guerres sont compliquées en ce qui concerne les roquettes », a déclaré Toledano.
Il a déclaré que le chef d’état-major Aviv Kohavi, avait fait de la question des attaques de missiles surface-surface une priorité absolue pour l’armée.