Tsahal met des barrages à la frontière de Gaza pour une « opération d’ingénierie »
L'armée affirme qu'il n'y a pas de menace pour les communautés israéliennes proches de la bande ni d'instructions spéciales de sécurité pour les résidents de la zone
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

L’armée israélienne a érigé une série de barricades sur les autoroutes et les routes près du sud de la bande de Gaza lundi, alors qu’elle effectuait une « opération d’ingénierie » non spécifiée le long de la frontière.
Malgré cette mesure de précaution, l’armée a déclaré qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour les communautés israéliennes proches de la frontière.
« En ce moment, une opération d’ingénierie est menée par les troupes de Tsahal en territoire israélien près de la barrière de sécurité dans la bande de Gaza. Il n’y a pas d’instructions spéciales pour le front intérieur, et il n’y a pas de menace pour les communautés [voisines] », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
L’armée a refusé de donner des précisions sur la nature de l’opération d’ingénierie près de la frontière, mais a déclaré qu’elle fournirait bientôt des informations supplémentaires.
Cette décision a été prise alors que les tensions avec la Bande de Gaza se sont intensifiées et que le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien, et d’autres groupes terroristes dans la Bande de Gaza menacent de se venger si un prisonnier de sécurité détenu par Israël meurt en grève de la faim. Maher al-Akhras, qui n’a pas mangé depuis 85 jours, est soupçonné par Israël d’être un agent du groupe terroriste, le deuxième de la bande.
En plus de mettre en place des barrages routiers le long des autoroutes et des routes d’accès près de la clôture de sécurité, les militaires ont également interdit à certains agriculteurs de travailler dans leurs champs près de la frontière de Gaza, selon le conseil régional local d’Eshkol.
Les travaux sur la barrière frontalière de Gaza, presque achevée, ont également été interrompus, ont rapporté les médias israéliens. Cela n’a pas été immédiatement confirmé par l’armée.
Un grand nombre de troupes de Tsahal ont été observées dans la région.
Lundi matin, l’agence de presse palestinienne officielle SAFA a rapporté qu’al-Akhras était dans un état très grave suite à sa grève de la faim.
Vendredi soir, au moins une roquette a été tirée sur le sud d’Israël depuis la Bande de Gaza, touchant un champ ouvert où elle n’a causé ni dégâts ni blessés. L’armée israélienne n’a pas immédiatement riposté, mais un responsable de la Défense a déclaré que la question ne resterait pas sans réponse.
C’était la première attaque à la roquette depuis le 5 octobre, date à laquelle une autre roquette a été tirée, sans faire de victimes ni de dégâts. En réponse, l’aviation israélienne a frappé une installation militaire du Hamas dans le sud de la bande de Gaza en représailles.
Avant cela, la dernière attaque à la roquette transfrontalière – à la suite de laquelle Israël a riposté par des raids aériens – a eu lieu le 15 septembre et a coïncidé avec la signature à Washington d’accords de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis et le Bahreïn. Au cours de ces tirs massifs, 15 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza sur Israël, dont une a frappé la ville d’Ashdod, blessant deux personnes, dont une grièvement. La plupart des roquettes ont été interceptées par le système du Dôme de fer, selon l’armée israélienne.
La semaine dernière, la Douzième chaîne de télévision a rapporté qu’Israël et le Hamas avaient conclu un accord de trêve sous la médiation du Qatar, qui prévoit le calme à la frontière sud pour une période de six mois. En retour, le Qatar transférera 100 millions de dollars au Hamas dans le cadre d’un accord coordonné avec Doha par le chef du Mossad, Yossi Cohen, aux côtés du coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), selon le rapport.
Mohammad al-Emadi, l’envoyé du Qatar à Gaza, s’est rendu régulièrement à Gaza ces dernières années avec l’approbation d’Israël, apportant des fonds à la bande de Gaza pour l’achat de carburant, la rémunération des fonctionnaires et l’aide aux pauvres de Gaza. La dernière série de financements devrait être épuisée dans les semaines à venir, a rapporté la Douzième chaîne de télévision.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.