Tulkarem : La police de l’AP abat un terroriste du Jihad islamique palestinien
Selon l'Autorité palestinienne, une patrouille a essuyé des tirs et a riposté ; le groupe armée "Brigade du camp de Nour Shams" dénonce la mort d'Ahmed Abu al-Foul comme un "assassinat" à l'israélienne
Les forces de sécurité palestiniennes opérant dans la ville de Tulkarem, au centre de la Cisjordanie, ont tué jeudi un terroriste armé, un rare affrontement intra-palestinien dont les circonstances ont été contestées et que la faction terroriste a qualifié « d’assassinat » à l’israélienne.
Le porte-parole des services de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP), Talak Dweikat, a déclaré qu’une force envoyée pour patrouiller à Tulkarem dans la nuit avait essuyé des tirs et avait riposté, atteignant le terroriste. Ce dernier a succombé à ses blessures dans un hôpital.
Des vidéos circulant sur Internet, et que Reuters n’a pas encore été en mesure d’authentifier, montrent une voiture touchée par des tirs.
Un groupe armé local, les Brigades des camps de Tulkarem et de Nour Shams, a revendiqué le mort, Ahmed Abu al-Foul, comme étant un de ses membres affilié au Jihad islamique palestinien.
الله يرحمك ويتقبلك يا سيد الزلام
ابن عمتي المطارد من قوات الاحتلال احد قادة كتيبة نور شمس احمد ابو الفول (كريس) شهيداً برصاص السلطة "الفلسطينية"
لا حول ولا قوة الا بالله pic.twitter.com/obhg0x7tdO
— أحمَدْ (@Qassam127) May 1, 2024
Al-Foul a été « traîtreusement […] pris pour cible dans sa voiture » sans provocation, ont déclaré les brigades dans un communiqué. « Ce crime est comparable à n’importe quel assassinat perpétré par les forces spéciales israéliennes. »
Abu Foul était apparemment recherché par Israël pour des délits liés au terrorisme.
C’est la deuxième fois en un mois environ que les forces de sécurité de l’AP abattent un terroriste du Jihad islamique palestinien.
Le président de l’AP, Mahmoud Abbas, exerce une autonomie limitée en Cisjordanie et coordonne parfois la sécurité avec Israël.
Certaines parties du territoire ont sombré dans le chaos et la pauvreté, l’AP et Israël s’en rejetant la responsabilité, d’autant plus que les liens se sont encore distendus avec la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza
Le Hamas, allié du Jihad islamique palestinien, qui dirige la bande de Gaza et s’est opposé à la stratégie d’Abbas consistant à rechercher un compromis diplomatique avec Israël, a dénoncé « les attaques des forces de sécurité de l’AP contre notre peuple et nos combattants de la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes anti-Israël] ».
Les forces de sécurité palestiniennes et les terroristes armés ont échangé des coups de feu à maintes reprises au cours de l’année écoulée, mais les morts sont rares.
Le Hamas a pris le contrôle de Gaza à l’AP lors d’un coup d’État sanglant en 2007. Le groupe terroriste et l’AP, dominée par le parti laïc Fatah d’Abbas, sont restés en désaccord depuis lors.
La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a répondu à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah par une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza visant à anéantir le Hamas, à mettre fin à son règne de seize ans à Gaza et à libérer tous les otages – dont 133 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre sont encore à Gaza.