Israël en guerre - Jour 431

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'Je ne regrette aucun de mes rêves. Mon seul regret est de ne pas avoir rêvé davantage'

Un an après, hommage à Shimon Peres

Lors du premier anniversaire du décès de son prédécesseur, Rivlin appelle à réaliser son rêve en développant le secteur high-tech et en y faisant entrer plus d’Arabes et de Juifs orthodoxes

Le président Reuven Rivlin, à gauche, avec l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pendant la cérémonie commémorant le premier anniversaire du décès de Shimon Peres, au cimetière du mont Herzl, à Jérusalem, le 14 septembre 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le président Reuven Rivlin, à gauche, avec l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pendant la cérémonie commémorant le premier anniversaire du décès de Shimon Peres, au cimetière du mont Herzl, à Jérusalem, le 14 septembre 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Jeudi, lors de la cérémonie d’Etat pour commémorer l’anniversaire du décès de Shimon Peres, le président Reuven Rivlin a déclaré que le rêve de paix, de détermination et de la foi de l’homme d’Etat israélien perdurera « pour les générations à venir. »

S’adressant à la famille de Peres, à des hommes d’Etat et à des hommes d’affaires sur le mont Herzl à Jérusalem réunis à l’occasion de la cérémonie, Rivlin a déclaré : « tu nous as laissé tant de chose à faire, mais le chemin que tu as pavé pour nous, le rêve dont tu as parlé et surtout, ta détermination et ta foi, sera avec ce peuple pour les générations à venir, et tu continueras à être un défenseur pour nous tous. »

« C’est triste sans toi, même pour ceux qui n’étaient pas toujours d’accord avec toi », a déclaré Rivlin, un ancien député membre du Likud, le parti de droite au pouvoir.

« Le rêve de paix que tu as nourri est toujours très, très lointain », a-t-il dit.

« Tu nous as appris que le monde, y compris dans notre voisinage, peut être un ami, et pas seulement un prédateur […]. Que la paix et la sécurité sont les deux côtés de la même pièce », a-t-il ajouté.

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, Henry Kissinger et Yoni Peres pendant la cérémonie commémorant le premier anniversaire du décès de Shimon Peres, au cimetière du mont Herzl, à Jérusalem, le 14 septembre 2017. (Crédit : Josef Avi Yair Engel)
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, Henry Kissinger et Yoni Peres pendant la cérémonie commémorant le premier anniversaire du décès de Shimon Peres, au cimetière du mont Herzl, à Jérusalem, le 14 septembre 2017. (Crédit : Josef Avi Yair Engel)

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, présent pour l’événement, a déclaré que « le pays que Peres ‘voulait créer’ devait être un cadeau pour le monde. »

« Il s’est appuyé sur le meilleur du caractère juif développé au fil des siècles, soutenu par les pogroms, la persécution et la Shoah, souvent battu mais jamais subjugué. Cet esprit est l’esprit d’effort… », a déclaré Blair.

« Il avait totalement saisi le potentiel extraordinaire qu’il y aurait si Israël et la région travaillaient ensemble, pas simplement sur la sécurité, mais sur le progrès économique, la percée technologique et la réconciliation culturelle », a-t-il ajouté au sujet de Peres, décédé l’an dernier, le 28 septembre 2016, à l’âge de 93 ans.

« Il n’a jamais renoncé à la paix avec les Palestiniens ou à sa conviction que la paix était mieux assurée par un État indépendant palestinien aux côtés d’un Etat reconnu d’Israël », a-t-il déclaré.

Chemi Peres, fils de Peres et président du conseil d’administration du Centre Peres a déclaré : « mon père a lutté toute sa vie avec un amour énorme pour l’État d’Israël […]. Son plus grand rêve — la paix — mon père n’a pas pu le voir se réaliser. »

« Je demande, dans l’esprit de mon père, que vous n’arrêtiez pas de rêver et d’oser, parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour notre pays bien-aimé », a-t-il poursuivi.

Il a également lu des passages de la biographie de son père. « Je ne regrette aucun de mes rêves », a écrit Shimon Peres. « Mon seul regret est de ne pas avoir rêvé davantage ».

Mercredi, Rivlin avait appelé les dirigeants de l’industrie technologique à faire entrer les Arabes et les Juifs ultra-orthodoxes dans le secteur en plein essor de la haute technologie d’Israël, qui, selon lui, aiderait à réaliser la vision du président Shimon Peres pour le pays.

Le président Reuven Rivlin s'adresse aux dirigeants de la haute technologie au centre Peres Centre pour la Paix et l'Innovation, à Tel Aviv, Israël le 13 septembre 2017. (Crédit : Mark Neiman/GPO)
Le président Reuven Rivlin s’adresse aux dirigeants de la haute technologie au centre Peres Centre pour la Paix et l’Innovation, à Tel Aviv, Israël le 13 septembre 2017. (Crédit : Mark Neiman/GPO)

Rivlin s’adressait aux dirigeants israéliens et internationaux de la haute technologie à la conférence « Leadership et Innovation » au centre Peres pour la Paix et l’Innovation à Jaffa lors de l’un des nombreux événements organisés pour marquer l’anniversaire du décès de Peres.

Rivlin a déclaré que seulement certaines parties de la population israélienne participaient au secteur de la haute technologie et que cela portait préjudice au pays à long terme, en soulignant que l’indice Bloomberg pour l’innovation avait classé Israël à la deuxième place sur 78 sur la recherche et le développement, et à la première sur la concentration des chercheurs, mais seulement à la 30e pour la fabrication et la productivité.

« Nous ne pouvons pas nous permettre un tel écart, a-t-il déclaré. Nous devons trouver un moyen de répondre avec nos propres mains, des mains qui savent comment mettre en œuvre les idées merveilleuses que l’esprit israélien sait créer. »

les femmes ultra-orthodoxes travaillant dans une société israélienne spécialisée en haute technologie (Crédit : Abir Sultan / Flash90)
les femmes ultra-orthodoxes travaillant dans une société israélienne spécialisée en haute technologie (Crédit : Abir Sultan / Flash90)

« Ces mains, ces esprits sont ici. La communauté arabe et la communauté ultra-orthodoxe souffrent de la sous-représentation dans l’industrie de la haute technologie, et aujourd’hui, il est clair pour la plupart d’entre nous que c’est la solution. »

Rivlin a déclaré que le nombre d’étudiants arabes dans l’enseignement supérieur dans des formations pertinentes dans le domaine de l’innovation a augmenté de 60 % entre 2012 et 2016. Les Arabes israéliens représentent maintenant plus de 4 % des employés de la haute technologie, contre 0,5 % en 2008.

Mais il faut en faire plus et un programme gouvernemental approuvé en janvier dont le but est d’encourager une participation plus large dans le secteur de la haute technologie a été salué comme un développement positif.

Ce programme vise à orienter les étudiants à se concentrer sur les domaines pertinents, à investir dans la formation et à assurer des stages de formation efficaces et adaptés.

« Ce matin même, une étude a été publiée par l’économiste en chef et le ministère du Travail et des Affaires sociales, qui montre à nouveau, noir sur blanc, que l’intégration dans la haute technologie d’Israël se fait encore en fonction de l’origine familiale, du statut socioéconomique et du lieu de résidence, plutôt qu’en fonction du talent, de l’ambition et du travail acharné », a déploré le président.

Said Haruf (de face), entouré de (de gauche à droite) Ola Zahar, dirigeante de Maantech, Shimon Peres, alors président, Boaz Maoz, PDG de Cisco Israël, du président américain Barack Obama et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en mars 2013. (Crédit : bureau du président)
Said Haruf (de face), entouré de (de gauche à droite) Ola Zahar, dirigeante de Maantech, Shimon Peres, alors président, Boaz Maoz, PDG de Cisco Israël, du président américain Barack Obama et du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en mars 2013. (Crédit : bureau du président)

« Nous devons changer cette image. Un plan de travail clair et pratique est nécessaire à côté d’une vision courageuse et d’une mise en œuvre sans compromis. »

Le président a poursuivi : « tous ceux qui sont assis ici aujourd’hui ont la responsabilité de veiller à ce que l’industrie israélienne de l’innovation continue d’être une torche allumée éclairant la voie — c’était le rêve de mon ami Shimon Peres. C’était sa conviction et maintenant c’est entre nos mains. »

Lors de l’événement, John Chambers, président exécutif de Cisco Systems, a déclaré : « dans quelques années, 50 % des professions d’aujourd’hui ne seront plus pertinentes, et Shimon l’avait compris et avait préparé l’Etat d’Israël pour cette révolution. Il est maintenant temps d’introduire de nouvelles communautés dans le monde de l’innovation. »

« Shimon Peres dirait de prendre la vision de l’espoir et de la traduire dans l’impossible, puis de prendre l’impossible et de le rendre probable. Il m’a rendu meilleur en tant que leader. N’importe quel PDG qui l’a rencontré peut dire que la vision du neuvième président a fait de lui un meilleur leader », a ajouté Chambers.

De gauche à droite : le président Reuven Rivlin, l'ancien président Shimon Peres, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec des casques de réalité virtuelle, pendant l'inauguration du Centre pur l'innovation, le 21 juillet 2016. (Crédit : autorisation)
De gauche à droite : le président Reuven Rivlin, l’ancien président Shimon Peres, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec des casques de réalité virtuelle, pendant l’inauguration du Centre pur l’innovation, le 21 juillet 2016. (Crédit : autorisation)

Trois mois avant son décès, Peres avait accompagné le président Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour poser la pierre angulaire de la création du Centre d’innovation israélien, qui devrait ouvrir au Centre Peres en 2018.

Répartis sur plus de 2 500 mètres carrés, le centre présentera l’innovation israélienne.

Un événement commémoratif pour Peres, auquel ont assisté les membres de la famille de Peres et l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, entre autres, a été programmé mercredi soir.

Shimon Peres à la résidence présidentielle de Jérusalem, le 10 avril 2013. (Crédit : Lior Mizrahi/Getty Images)
Shimon Peres à la résidence présidentielle de Jérusalem, le 10 avril 2013. (Crédit : Lior Mizrahi/Getty Images)

L’AFP a contribué à cet article.

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