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Un ancien député Likud soulage son Parkinson avec un traitement cérébral

Michael Eitan espère inspirer d’autres malades en révélant les progrès spectaculaires de ses tremblements et de sa vie active par une chirurgie de stimulation cérébrale profonde

L'ancien député Michael Eitan tient une tasse de café, quatre mois après une opération au cerveau pour le soulager des symptômes de la maladie de Parkinson. (Capture d'écran / La Douzième chaîne)
L'ancien député Michael Eitan tient une tasse de café, quatre mois après une opération au cerveau pour le soulager des symptômes de la maladie de Parkinson. (Capture d'écran / La Douzième chaîne)

En février dernier, l’ancien député Michael (Miki) Eitan ne pouvait pas s’habiller, parlait à peine, et passait le plus clair de son temps à réfléchir à la façon de mourir dignement, son corps et son esprit affaiblis par la maladie de Parkinson.

Quelques mois plus tard, il parle de façon intelligible, les tremblements de ses mains se sont atténués, et il a repris une vie active – faire son jogging, jouer au football dans le parc, et rencontrer des amis au café – après avoir subi une intervention chirurgicale rare mais risquée pour traiter ses symptômes.

Eitan, 77 ans, a été député Likud pendant 28 ans et ministre du gouvernement ; il a révélé son parcours sur la Douzième chaîne israélienne, dans le but de sensibiliser le public à la maladie et aux avantages potentiels de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde (DBS).

Eitan, reconnu pendant ses années de député pour son esprit vif et ses compétences oratoires – il a une fois parlé pendant plus de 10 heures d’affilée lors d’un flibustier à la Knesset – a été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson il y a cinq ans.

Bien que les effets les plus courants soient des tremblements et une position voûtée, les patients souffrant de la maladie de Parkinson perdent souvent le contrôle de leurs capacités motrices primaires et secondaires, souffrent de problèmes de vision, de vessie et de sommeil, et finissent par perdre la mémoire et sombrer dans la démence.

Au fur et à mesure que les symptômes ont commencé à progresser, des tremblements des mains à un ralentissement des actions, de la pensée et de la parole, Eitan s’est progressivement retiré du monde.

L’ancien député Likud Miki Eitan et sa partenaire, la professeure Karine Nahon, prennent un café à Ramat Gan quelques mois après son traitement par DBS pour la maladie de Parkinson. (Capture d’écran / La Douzième chaîne)

« J’ai cessé de quitter la maison, parce que je ne voulais pas être cette chose que personne aime, source de pitié », a-t-il déclaré dans un reportage télévisé déchirant (lien hébreu) diffusé la semaine dernière.

« Ce n’est pas un sentiment agréable quand on vous connaît comme quelqu’un qui monte sur un podium pour prendre la parole, et maintenant vous n’avez plus rien ; vous ne pouvez pas parler, ou vous parlez comme un enfant de quatre, cinq ou six ans. »

Le député Michael Eitan à une session à la Knesset israélienne à Jérusalem le 24 novembre 2008. (Michal Fattal / Flash90)

L’état d’Eitan s’est détérioré au point de nécessiter 30 minutes pour déboutonner une chemise, puis de ne plus pouvoir s’habiller du tout. Lui et sa partenaire Karine Nahon, professeure en sciences de l’information, ont commencé à chercher de nouvelles options de traitement.

Sa situation était si grave qu’ils parlaient aussi beaucoup de la mort.

L’ancien député Michael Eitan, atteint de la maladie de Parkinson, a du mal à enlever une veste. (Capture d’écran / La Douzième chaîne)

« J’ai commencé à avoir l’impression qu’il disparaissait, comme s’il n’était plus là », a déclaré Nahon.

« Bien sûr, nous avons commencé à parler de la mort. Quoi d’autre, quand ils vous disent que vous pouvez mourir dans un an ou deux ? » dit Eitan.

« Il essayait toujours de se préparer au pire : ‘Comment vais-je mourir dans la dignité, serai-je placé dans une institution, dans quel type d’institution, dans quelles conditions peuvent-ils me retirer l’assistance respiratoire ?’ », raconte Nahon.

C’est alors qu’ils ont rencontré le professeur Avinoam Reches de l’hôpital Hadassah Ein Kerem à Jérusalem, qui leur a suggéré d’essayer la chirurgie par DBS, où des électrodes sont insérées dans une zone précise du cerveau.

Bien que cela ne représente pas un remède proprement dit, la DBS peut aider les patients à vivre une vie relativement normale. La DBS, qui implique un traitement psychiatrique et neurologique basé sur la stimulation électrique, est aujourd’hui l’une des principales méthodes de traitement des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson et d’autres troubles moteurs liés à cette maladie tels que les tremblements, les raideurs musculaires et les difficultés de mouvement.

La procédure a été réalisée pour la première fois en 1993 et approuvée par la FDA comme traitement de la maladie de Parkinson en 2002. En Israël, la procédure a été intégrée par les caisses de sécurité sociale en 2004. Cependant, son utilisation n’est toujours pas répandue en raison des risques liés à l’implantation d’électrodes dans le cerveau.

« Tout le monde nous a dit ‘ne le faites pas’, y compris les neurologues qui ont dit ‘c’est dangereux – ils ouvrent votre cerveau et jouent avec’ », a déclaré Nahon.

Eitan, cependant, était déterminé à aller de l’avant.

« Dans le pire des cas, je mourrai. Et alors ? Ce n’était plus une punition pour moi », a déclaré Eitan. « Si je peux avoir encore quelques bonnes années, pourquoi ne devrais-je pas essayer ? » s’est-il dit.

L’ancien député Michael Eitan salue avant de subir une opération de stimulation cérébrale profonde (DBS) au centre médical Hadassah d’Ein Kerem à Jérusalem pour traiter ses symptômes de la maladie de Parkinson. (Capture d’écran / La Douzième chaîne)

Eitan a donc subi une intervention chirurgicale de 8 heures en février, et ce fut un succès presque instantané, les médecins expliquant qu’ils pouvaient désormais placer les électrodes avec une précision d’une fraction de millimètre.

Le lendemain, il est sorti de l’hôpital presque debout ; la posture voûtée caractéristique avait disparu.

Au bout d’une semaine, comme l’a montré le reportage télévisé, les tremblements se sont atténués et son discours s’est amélioré. Deux semaines plus tard, il s’est rasé avec une lame pour la première fois en quatre ans.

Quatre mois après l’opération, Eitan et sa compagne ont été filmés assis dans un café de Ramat Gan. Il a commandé un café en toute confiance, ouvert un paquet de sucre, l’a touillé et a soulevé la tasse sans tremblement ni difficulté, quelque chose qu’il affirme qu’il n’aurait pas pu envisager il y a quelques mois.

L’ancien député Michael Eitan mélange du sucre dans une tasse de café quatre mois après une opération au cerveau pour le soulager des symptômes de la maladie de Parkinson. (Capture d’écran / La Douzième chaîne)

Sur des images les plus récentes, il a retrouvé un débit fluide lorsqu’il parle politique. Il fait du jogging et joue au football avec son beau-frère dans un parc voisin. Il joue également au paddleball avec sa partenaire sur la plage.

Au cours du reportage, Eitan et Nahon ont clairement insisté sur le fait que la DBS n’est pas un remède et que même si elle permet d’en estomper les symptômes, la maladie continue de progresser.

Eitan doit également se rendre à des rendez-vous réguliers où les médecins recalibrent les signaux électriques grâce à une batterie génératrice d’impulsions (comme un stimulateur cardiaque) qui est implantée sous sa clavicule et se connecte à l’équipement du médecin via Bluetooth.

Cependant, Eitan a déclaré qu’après ses années de service public, il était important pour lui de faire connaître son histoire au public.

L’ancien député Michael Eitan frappe un ballon de football quatre mois après une opération au cerveau pour le soulager des symptômes de la maladie de Parkinson. (Capture d’écran / La Douzième chaîne)

« Je voulais faire cette interview pour mettre cette question à l’ordre du jour, publiquement, pour sensibiliser les patients atteints de la maladie de Parkinson à cette option chirurgicale », a déclaré Eitan. « Vous pouvez obtenir comme résultats de transformer les gens, d’un état dépressif à un état actif comme moi, de prolonger considérablement leur vie, et de leur offrir une bonne vie. »

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