Un soldat blessé à Gaza parmi les israéliens disparus au Népal
Les personnes secourues dans les régions éloignées évoquent des conditions mortelles
Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël
Dans le hall d’entrée de l’aéroport Ben Gourion, mardi après-midi, alors que 216 Israéliens revenaient du tremblement de terre qui a ravagé le Népal, Orit Asraf aborde tout le monde pour obtenir des informations sur son fils.
Mais sans succès.
Or Asraf est l’un des neuf Israéliens à n’avoir donné aucun signe de vie depuis le violent séisme de samedi, qui a coûté la vie à au moins 5 000 personnes.
Asraf a été légèrement blessé aux combats dans la guerre de Gaza l’été dernier à Shejiaya. Après son rétablissement et à la fin de son service militaire, il est parti en randonnée au Népal, une destination prisée des Israéliens après l’armée, et devait revenir au pays en juillet.
Sa famille a entendu parler de lui pour la dernière fois vendredi, et aucun de ceux arrivés à l’aéroport n’avait d’informations à fournir à sa mère, qui portait une grande banderole « Qui a vu Or Asraf ? », au milieu des accolades et des retrouvailles joyeuses des familles réunies.
Il a été vu la dernière fois dans la région du Langtang.
Sa mère a confié à Ynet qu’Or avait un téléphone satellite sur lui au moment du séisme, mais n’a pas envoyé de signal, ce qu’elle juge « très troublant ».
«J’ai beaucoup d’espoir. Je suis sûre qu’il revendra et j’essaye de glaner des informations qui permettront de le sauver », dit-elle.
Des dizaines d’Israéliens sont restés bloqués depuis mardi soir dans des zones difficiles à atteindre, principalement dans la région du Langtang et du mont Everest, alors même que les équipes de secours israéliennes ont réussi à extraire des dizaines de randonneurs israéliens de ces sites.
Le père de l’un de ces randonneurs a raconté à la Deuxième chaîne que sa fille – qui se trouvait aussi au Langtang, à environ 60 kilomètres au nord de Katmandou – avait pris contact avec sa famille dans la nuit de dimanche à lundi, à 4 heures du matin. Elle a averti que l’un des randonneurs était blessé à la tête, et qu’il y avait des éboulements quasi-constants. Ils n’ont pas entendu parler d’elle depuis.
Dave Gordon, un Américain de San Francisco, a affirmé qu’il était dans la zone jusqu’à mardi, dans l’attente d’un vol.
« La falaise s’est effondrée, quatre ou cinq porteurs sont décédés, enterrés dans la chute du rocher. Les sentiers sont complètement détruits. Les gens sont coincés. Ils ne peuvent pas sortir. La situation est très mauvaise. »