Israël en guerre - Jour 426

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Un Arabe israélien abattu près d’Iksal, dernière victime de la vague criminelle

Un deuxième homme, un sexagénaire, est dans un état grave ; il y a aussi un blessé léger ; 167 membres de la communauté sont morts dans des violences en 2023

Photo d'illustration : La police sur la scène d'un quadruple homicide à Abu Snan, une ville du nord d'Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)
Photo d'illustration : La police sur la scène d'un quadruple homicide à Abu Snan, une ville du nord d'Israël, le 22 août 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Un homme a été abattu à proximité d’Iksal, une ville du nord du pays, mardi matin, – des coups de feu qui ont aussi fait deux blessés dans le cadre d’une vague criminelle qui s’abat sur la communauté arabe israélienne, n’offrant aucun répit.

La police a indiqué que l’individu avait été tué par des tirs qui avaient pris pour cible sa voiture.

Les services de secours du Magen David Adom ont expliqué dans un communiqué que ses personnels étaient arrivés sur les lieux, sur la Route 60, découvrant un trentenaire dans un état grave et qu’ils ne sont pas parvenus à le réanimer. Sa mort a été prononcée dans la foulée.

L’identité du défunt n’a pas été révélée. Les forces de l’ordre ont fait savoir qu’il habitait Iksal.

Un quinquagénaire originaire de Nazareth est dans un état grave et un troisième homme n’a été que légèrement touché, selon le MDA.

C’est le 167e membre de la communauté arabe à être tué dans un contexte de violences criminelles en 2023 – un chiffre qui est largement plus du double de celui qui avait été enregistré pour la même période, l’année dernière, selon le groupe de veille anti-violences Abraham Initiatives.

Dans ce bilan, 152 individus ont été tués par arme à feu dans un contexte de nombre d’homicides qui ne cesse de grimper en flèche.

Une enquête d’opinion, dont les résultats ont été révélés vendredi, indique que les personnes interrogées estiment qu’Itamar Ben Gvir – qui supervise les forces de police et qui avait fait campagne sur la sécurité – est le pire ministre du gouvernement.

La semaine dernière, ce sont des milliers de personnes qui ont pris part à une manifestation, à Haïfa, qui dénonçait la police qui, selon les participants, est inapte à s’attaquer efficacement au crime.

Des Arabes israéliens défilent à Haïfa pour protester contre l’action de la police face aux violences au sein de leur communauté, le 31 août 2023. (Crédit : Flash90)

De nombreux responsables de la communauté imputent en effet la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.

Ces dernières semaines, la vague criminelle – une grande partie est attisée par des querelles entre organisations criminelles appartenant à la pègre – a semblé s’introduire dans les élections municipales prochaines et des candidats au scrutin, ainsi que des responsables municipaux, ont été pris pour cible.

Citant les estimations partagées par la police avec un responsable municipal, Zman Israel, la version en hébreu du Times of Israel, a annoncé, mardi, que 35 % des victimes, cette année, appartiendraient à des groupes issus du crime organisé dont ils sont, pour la plupart, des membres « de bas-rang ».

Un autre quart des victimes sont des proches de gangsters mais ne sont pas impliqués dans les crimes directement. Certains auraient été tués en représailles par des organisations rivales.

40 % des victimes auraient été prises pour cible parce qu’elles avaient des dettes sur « le marché gris » ; dans le cadre de querelles locales ou commerciales ayant impliqué des criminels ou pour des activités politiques et communautaires considérées comme une menace pour la pègre.

D’autres ont été des victimes collatérales qui se trouvaient là au mauvais moment.

La majorité des dossiers d’homicide restent non-élucidés, la police manquant d’information précises sur les mobiles. Elle parvient toutefois à déterminer si les victimes appartenaient ou non au crime organisé en résultat du travail livré par les forces de l’ordre pour identifier et suivre les gangs et leurs membres.

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