Un associé “très proche” de Deri interrogé
Les policiers fouillent la maison et le bureau de l’homme pour des suspicions de corruptions immobilières entourant le ministre de l’Intérieur
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël
Un associé « très proche » du ministre de l’Intérieur Aryeh Deri a été interrogé mardi par la police dans le cadre d’une enquête sur des irrégularités suspectées dans les holdings immobilières du chef du parti Shas.
Les enquêteurs ont fouillé le domicile et le bureau de l’homme, et lui et sa fille ont été interrogés pour deux affaires différentes liées à des irrégularités financières et à de la corruption, a annoncé la Deuxième chaîne.
L’identité des deux individus reste soumise à un embargo de la police.
L’enquête se concentre autour de propriétés immobilières non déclarées de Deri et des membres de sa famille, dont une maison de vacances dans le nord d’Israël et des appartements possédés par chacun de ses neufs enfants.

Le procureur général Avichai Mandelblit avait annoncé le 31 mars qu’une enquête criminelle serait ouverte contre Deri pour soupçons de corruption, quelques jours après que de nouvelles accusations de corruption ont été levées contre lui.
Deri, qui avait purgé 22 mois de prison entre 2000 et 2002 après avoir été jugé coupable de corruption pendant qu’il était ministre de l’Intérieur, poste qu’il occupe à nouveau aujourd’hui, s’était identifié lui-même comme l’un des deux députés importants faisant l’objet d’une enquête pour corruption, suite à un reportage de la Deuxième chaîne sur l’enquête. Le second politicien suspecté est le chef de l’opposition, Isaac Herzog.
Deri, qui a fait compagne pour représenter monsieur tout-le-monde, a cherché à diminuer les accusations sur ses holdings immobilières et a déclaré qu’il coopèrerait avec les enquêteurs pour prouver son innocence.
« Aujourd’hui, j’ai découvert que ma femme et moi étions devenus des magnats de l’immobilier, avait-il déclaré suite au premier reportage. Nous avons possédé un appartement pendant environ 25 ans, dans lequel nous avons élevé neuf enfants et pour lequel nous payons toujours des mensualités de prêt. En plus, nous avons une maison de vacances à Safsufa pour la famille élargie, dont les petits-enfants. »
Mardi, Herzog avait ignoré les préoccupations sur une possible enquête criminelle sur ses propres irrégularités financières présumées.
Répondant à une information disant que la police voulait l’interroger, Herzog a déclaré qu’il était « totalement calme ».
Herzog avait déclaré que « le rôle d’un dirigeant est de faire face. De faire face aux crises, de faire face aux critiques et aussi d’affronter les complots. »
« J’irai partout où je dois aller, je répondrai à chaque question, à chaque affirmation, à chaque mot diffamatoire et malveillant, et nous mettrons cette saga derrière nous », avait-il déclaré.
Dans un rapport de juin 2014, l’ancien contrôleur de l’Etat, Yosef Shapira, avait déterminé que Herzog avait dépassé la limite des dépenses autorisées dans les primaires pour la direction du Parti travailliste contre Yachimovich mais qu’il n’avait pas enfreint la loi.
Acceptant l’explication de Herzog sur une « erreur comptable innocente », Shapira avait décidé de ne pas sanctionner financièrement le chef du parti.
Ce n’est pas la première fois que le président de l’Union sioniste affronte des présomptions de malversations financières liées à une campagne électorale.
Il avait une fois mémorablement exercé son droit à rester silencieux quand une enquête a été menée sur lui en 1999 quand il était alors secrétaire du cabinet, el lien avec des irrégularités présumées de financement de campagne de la part du Premier ministre de l’époque, Ehud Barak.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.