Israël en guerre - Jour 531

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Un Bédouin inculpé pour polygamie – un cas rare

La mise en examen est la première depuis que le gouvernement a approuvé un plan de lutte contre ce crime

Des femmes bédouines attendent le bus à Rahat, en février 2014. Illustration. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
Des femmes bédouines attendent le bus à Rahat, en février 2014. Illustration. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Le parquet a mis lundi en examen un Bédouin pour polygamie, c’est la première fois depuis que le gouvernement a approuvé cette année un projet de lutte contre ce crime.

Le Bédouin, un habitant de 36 ans du Néguev, a été accusé par la cour des magistrats de Beer Sheva d’avoir pris une seconde épouse. Les médias israéliens ont indiqué que ni la jeune femme de 24 ans, ni son père, qui avait arrangé le mariage, ne savaient que l’homme était déjà marié.

La peine pour polygamie, illégale en Israël depuis 1977, est de cinq ans de prison assortis d’une amende.

La loi est cependant rarement appliquée, car beaucoup de ces mariages ne sont pas signalés aux autorités. La police israélienne a souvent été réticente à intervenir dans ce qu’elle considère comme une pratique cultuelle et religieuse profondément ancrée, que l’on retrouve principalement dans les communautés bédouines d’Israël. Taleb Abu Arar, un Bédouin qui est député, a lui-même deux épouses.

En janvier, le cabinet avait donné son soutien à un plan permettant de fournir des aides sociales et médicales aux femmes et aux enfants de mariages polygames en Israël, d’intégrer une éducation contre la bigamie dans les programmes scolaires et de créer des programmes sociaux pour communiquer sur ce phénomène.

Ayelet Shaked, ministre de la Justice, pendant la réunion du groupe parlementaire de son parti HaByit HaYehudi à la Knesset, le 10 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Ayelet Shaked, ministre de la Justice, pendant la réunion du groupe parlementaire de son parti HaByit HaYehudi à la Knesset, le 10 juillet 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Je pense qu’en combinant toutes nos forces pour cette guerre, nous ferons un autre pas vers l’éradication de ce phénomène et d’ici un an, nous en verrons les résultats », avait alors déclaré la ministre de la Justice, Ayelet Shaked.

Le site d’information Ynet a indiqué que la police avait ouvert 15 dossiers de polygamie depuis que le gouvernement a approuvé le plan en janvier.

Selon les chiffres présentés par le cabinet, un tiers des hommes bédouins d’Israël serait bigame, et la plupart des femmes qui sont des deuxièmes voire des troisièmes épouses sont des Palestiniennes de Cisjordanie ou de la bande de Gaza qui vivent illégalement en Israël.

La proposition du cabinet liait également la polygamie aux violences familiales et à plusieurs problèmes psychologiques.

« Ses victimes principales sont les femmes et les enfants qui vivent dans des familles polygames. La littérature professionnelle indique que les femmes de ces familles souffrent, entre autres, de violences physiques et émotionnelles, de crises psychologiques, de dépression, d’angoisse, d’une faible estime de soi, d’une absence de satisfaction tirée de leur vie maritale, d’un fonctionnement familial diminué et de problèmes économiques », pouvait-on lire dans le rapport.

Parmi les enfants, « beaucoup grandissent privés [de ressources] émotionnelles, éducatives et économiques. »

L’Institut national d’assurance d’Israël (INA), qui gère et verse les aides sociales publiques, utilise une désignation officielle dans ses directives internes pour les femmes qui sont dans des relations polygames, parlant de « familles élargies ».

Quand le mari d’une femme la quitte pour une seconde épouse, ou quand une deuxième épouse est quittée pour une troisième, l’INA rend excessivement difficile à ces femmes de se faire reconnaître comme parent isolé, un statut qui leur ouvre des aides financières, souvent cruciales.

Pour obtenir l’aide versée aux parents isolés, l’INA exige des preuves que les femmes vivent séparées de leurs époux, mais beaucoup de Bédouines continuent à vivre près de leur mari, dans l’espoir que leur présence rappelle l’époux à ses responsabilités.

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