Deux journalistes d’extrême-gauche chahutent la conférence de presse de Blinken sur Gaza
Le journaliste indépendant Sam Husseini a qualifié le secrétaire d'État de "criminel" dont "la place est à La Haye"

Deux journalistes militants d’extrême gauche ont perturbé jeudi la dernière conférence de presse du secrétaire d’État américain Antony Blinken au Département d’État, consacrée au cessez-le-feu et à la libération des otages de Gaza.
Blinken a entamé la conférence en évoquant la politique étrangère de l’administration Biden, avant de répondre aux questions, mais Max Blumenthal et Sam Husseini l’ont interrompu avant la fin de son intervention.
Blumenthal, rédacteur en chef de la publication antisioniste Grayzone et fils de l’ancien collaborateur de Clinton Sidney Blumenthal, s’est écrié tout en se filmant : « Êtes-vous compromis avec Israël ? »
Blumenthal a accusé Blinken de « sacrifier l’ordre fondé sur des règles au nom de votre engagement envers le sionisme ». Il a ajouté : « Vous avez contribué à détruire notre religion, le judaïsme, en l’associant au fascisme ».
Il a également accusé Israël, et Blinken, de « génocide » et a déclaré qu’Israël était en train de perpétrer « la Shoah de notre temps ».
Peu après l’expulsion de Max Blumenthal par les agents de sécurité, Sam Husseini, qui avait déjà interrompu Blinken par le passé, a commencé à l’insulter. « Criminel ! Votre place est à La Haye », a-t-il crié, en référence à la Cour pénale internationale (CPI).

Blinken lui a demandé de « respecter la procédure » et de garder ses questions pour plus tard.
« Tout le monde, d’Amnesty International à la Cour internationale de justice, dit qu’Israël commet un génocide et une extermination, et vous me demandez de respecter la procédure ? C’est criminel ! », a rétorqué Husseini.
Alors qu’il était escorté hors de la salle, il a répété à trois reprises : « Pourquoi n’êtes-vous pas à La Haye ? »
Husseini a ensuite affirmé avoir été « malmené » par le personnel de sécurité.
Husseini, qui avait déjà interrompu Blinken lors de conférences précédentes, a été évacué de force après avoir résisté, affirmant avoir été « malmené » par le personnel.
⚡️????????BREAKING: Blinken gets the farewell he deserves.
Reporter Sam Husseini was just physically dragged from U.S secretary of state Antony Blinken’s press briefing, he said “Why aren’t you at The Hague?”
Following this, Journalist Max Blumenthal confronted Blinken during his… pic.twitter.com/9uxcOGNc6U
— Suppressed News. (@SuppressedNws) January 16, 2025
Après ces interruptions, Blinken a répondu aux questions des journalistes, insistant sur l’importance de l’accord de cessez-le-feu et se disant confiant quant à sa mise en œuvre prévue pour dimanche, en dépit de la controverse sur le contenu de cet accord.
Il a également plaidé en faveur d’une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël, un objectif clé de l’administration Biden déjà avant le pogrom perpétré par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Par ailleurs, il a réaffirmé l’appel de l’administration à la création d’un État palestinien, une initiative à laquelle le gouvernement israélien s’oppose fermement.
Blinken a également reconnu des divergences entre l’administration Biden et Israël concernant la conduite de ce dernier à Gaza, tout en affirmant qu’Israël avait atteint ses objectifs militaires dans la région « il y a quelques mois ».
« En ce qui concerne le cessez-le-feu, oui, je suis confiant et je m’attends à ce que sa mise en œuvre commence, comme nous l’avons indiqué, dimanche », a-t-il déclaré. « Dans un processus et une négociation aussi complexes, il n’est pas surprenant que des problèmes surviennent. Nous y remedions à l’heure où nous parlons. »