Israël en guerre - Jour 466

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Un chef du Jihad islamique tué lors de frappes dans la zone humanitaire de Gaza

Selon l'armée, ce commandant de compagnie appartenant au groupe terroriste avait participé au pogrom du 7 octobre ; la frappe aurait fait 23 morts, selon les Gazaouis

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le soleil se couche sur un camp de tentes pour les Palestiniens déplacés dans la ville de Khan Younès, au centre de la bande de Gaza, le 1er janvier 2025. (Crédit : AP Photo/ Abdel Kareem Hana)
Le soleil se couche sur un camp de tentes pour les Palestiniens déplacés dans la ville de Khan Younès, au centre de la bande de Gaza, le 1er janvier 2025. (Crédit : AP Photo/ Abdel Kareem Hana)

Deux frappes aux drones de Tsahal ont pris pour cible des terroristes du Hamas à l’intérieur de la zone dite humanitaire qui a été mise en place dans la bande de Gaza, ont déclaré dimanche les militaires israéliens.

Ces frappes sont intervenues après un week-end de bombardements israéliens intenses sur des cibles terroristes au sein de l’enclave côtière palestinienne. Selon des informations transmises par des responsables du territoire contrôlé par le Hamas – des informations qui n’ont pas été vérifiées – ces attaques de Tsahal auraient fait plus de 80 morts.

Un drone a ainsi visé un groupe de terroristes du Hamas dans un centre de commandement qui était situé dans la zone humanitaire désignée par Israël dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’armée. Le complexe – situé dans le secteur de Khan Younès – était utilisé par les hommes armés pour planifier et pour lancer des attaques en direction des soldats et vers le territoire israélien, ont affirmé les militaires.

Les services de secours gazaouis ont indiqué que le complexe était un commissariat de police, ajoutant que cinq personnes avaient trouvé la mort. Le Hamas avait annoncé, la semaine dernière, que le chef de la police et son adjoint avaient été tués dans une frappe qui était survenue dans le même secteur.

Tsahal a déclaré qu’une autre attaque, qui a pris pour cible le périmètre de Deir al-Balah, dans la zone humanitaire, avait visé un membre du Jihad islamique palestinien qui avait lancé des attaques depuis ce secteur particulier.

L’armée a fait savoir qu’elle a pris des précautions pour éviter de porter atteinte aux civils. Israël accuse le Hamas d’utiliser les abris, les bâtiments et la population civile comme autant de boucliers humains.

Des Palestiniens tués lors de bombardements israéliens dans la bande de Gaza, à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, le 5 janvier 2025. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

La zone humanitaire est située dans la région d’al-Mawasi, sur la côte sud de la bande de Gaza, dans les quartiers ouest de Khan Younès et dans le centre de la bande de Gaza, à Deir al-Balah.

La taille de cette zone a changé à plusieurs reprises, au fil des opérations menées par Israël contre le groupe terroriste du Hamas.

L’armée a aussi indiqué qu’un commandant de compagnie du Jihad islamique palestinien qui avait participé au pogrom commis dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, avait été tué par les troupes au cours de récentes opérations dans le nord de Gaza, à Jabalia.

Selon les militaires, Saad Said Zaki Dahnon, qui était également chef adjoint de la division du groupe terroriste en charge des roquettes, dans le nord de la bande, a perdu la vie dans des combats rapprochés avec les soldats de la brigade Givati.

L’homme était entré sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023 et avait pris part au massacre. Il était également impliqué dans plusieurs attaques qui avaient pris pour cible les soldats dans le secteur de Beit Lahiya pendant l’offensive terrestre de Tsahal, a noté l’armée.

Une vidéo qui a été diffusée par l’armée montre Dahnon et un autre terroriste se recouvrir d’une couverture et tenter d’approcher les soldats sous couvert de l’obscurité et du temps pluvieux. Tsahal a noté que Dahnon avait été tué. Le second terroriste s’est rendu.

Il portait sur lui un explosif et il a été emmené en Israël en vue d’un interrogatoire, a ajouté Tsahal.

Par ailleurs, un soldat du bataillon Tzabar de la brigade Givati a été grièvement blessé dans le nord de la bande de Gaza, dimanche. Selon une enquête militaire, il a été blessé à la tête par une brique qui est tombée au cours « d’activités opérationnelles ». Il a été transporté dans un hôpital en Israël.

Les services de secours de la bande de Gaza, qui sont placés sous le contrôle du Hamas, ont déclaré qu’au moins 23 personnes avaient été tuées dans les frappes de dimanche. Ces chiffres, qui sont invérifiables, ne font pas de distinction entre hommes armés et civils.

Une attaque qui a visé une habitation dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de Gaza, a tué au moins onze personnes, a annoncé le porte-parole de l’agence de défense civile du Hamas, Mahmud Bassal. Il a précisé que des femmes et des enfants se trouvaient parmi les victimes.

« Les secours sont toujours à la recherche de cinq personnes coincées sous les décombres de la maison », a-t-il dit, ajoutant que les secouristes travaillaient « à mains nues ».

L’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne, WAFA, a indiqué par la suite qu’une jeune fille avait été sauvée des décombres de l’immeuble.

Les autorités sanitaires ont également indiqué qu’une frappe aérienne avait tué cinq personnes dans une habitation du camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza, tandis qu’une autre frappe aérienne avait tué quatre autres personnes à Jabalia, à la limite nord de l’enclave, où les forces israéliennes mènent des opérations depuis trois mois.

Le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, a déclaré qu’un total de 88 personnes avaient été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures.

Les militaires israéliens ont pour leur part indiqué que plus de cent cibles avaient été frappées dans la bande de Gaza pendant le week-end, précisant que des dizaines d’hommes armés du Hamas avaient été tués. Des attaques qui ont été effectuées par l’armée de l’air israélienne dans le cadre d’une opération conjointe avec le commandement du sud, sur la base de renseignements qui avaient été fournis par l’Administration du renseignement militaire et par l’agence de sécurité du Shin Bet.

De plus, Tsahal a annoncé avoir bombardé plusieurs sites où se trouvaient des lance-roquettes pendant le week-end.

Ces derniers jours, de nouveaux tirs en provenance de Gaza ont activé à plusieurs reprises les sirènes d’alerte dans les communautés israéliennes proches de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes étaient devenus plus rares à mesure que la guerre traînait en longueur – mais ils se sont intensifiés depuis la fin du mois de décembre, alors qu’Israël poursuit une vaste offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza, un raid qui dure depuis trois mois.

Des roquettes trouvées par des troupes de l’armée israélienne dans le sud de Gaza à Rafah, dans une photo diffusée le 1er janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Cette escalade récente est survenue alors que des négociations indirectes portant sur un accord de cessez-le-feu, qui ouvrirait la porte à la libération des otages israéliens retenus dans la bande, sont encore en cours. L’accord est dans l’impasse depuis le mois de novembre 2023.

Les pays médiateurs – le Qatar, l’Égypte et les États-Unis – s’efforcent depuis des mois de trouver un accord qui mettrait un terme à la guerre et qui permettrait aux captifs israéliens qui se trouvent encore au sein de l’enclave d’être relâchés. La dernière initiative dans ce sens intervient quelques jours avant la prise de fonction du président élu Donald Trump à la Maison Blanche, en date du 20 janvier.

La chaîne Kan a cité une source palestinienne qui a déclaré que les deux prochains jours seraient déterminants – et qui a estimé qu’il serait préférable de parvenir à un accord partiel plutôt qu’à un accord complet, le Hamas craignant que la situation ne change une fois que Trump aura commencé son mandat. Le républicain, qui a soutenu Israël dans sa guerre, a mis en garde à plusieurs reprises contre de graves conséquences si les otages n’étaient pas libérés avant son investiture.

Un rassemblement appelant à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 28 décembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré dans une interview accordée au micro de RTL, une station de radio, que « nous continuons à exercer les pressions nécessaires » pour parvenir à un accord.

« Malheureusement, ça ne dépend pas que de nous », a-t-il ajouté.

Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, affirme que plus de 45 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent – même si ce bilan reste invérifiable et qu’il ne fait aucune distinction entre civils et terroristes. Israël avait annoncé avoir tué environ 18 000 terroristes au mois de novembre en plus d’un millier d’hommes armés sur le sol israélien, le 7 octobre et les jours qui avaient suivi.

Israël a indiqué chercher à réduire au maximum le nombre de victimes civiles, soulignant que le Hamas utilise les civils de Gaza comme autant de boucliers humains, en lançant des attaques depuis des zones civiles – notamment depuis les maisons, les hôpitaux, les écoles et les mosquées.

96 des 251 otages qui avaient été kidnappés par le Hamas, le 7 octobre, se trouvent toujours à Gaza, selon les estimations – dont les corps sans vie d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre 2023 et quatre otages avaient été libérés auparavant. Huit captifs ont été sauvés par les troupes, bien en vie, et les dépouilles de 38 otages ont également été retrouvées – dont celles de trois Israéliens qui avaient été accidentellement tués par Tsahal alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens qui étaient entrés de leur propre gré dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps sans vie de deux soldats de Tsahal qui avaient été tués en 2014.

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