Un coiffeur renvoyé pour avoir refusé de prendre le congé du Shabbat
Une commission des droits de l'Homme au Québec a soutenu la requête d'un employé juif en imposant des dommages et intérêts
Une instance défendant des droits de l’Homme soutient la plainte d’un coiffeur juif qui a été renvoyé pour avoir refusé de prendre sa journée de congé le jour de Shabbat, contrairement à ce que sa patronne lui avait demandé.
Cette affaire représente presque certainement la première fois que la commission des droits de l’Homme du Québec est appelée à statuer dans un cas religieux entre Juifs.
La commission des droits de la Homme a recommandé que Richard Zilberg recoive 15 000 dollars en dommages et intérêts pour atteinte à son droit civil de travailler. Sa patronne, la propriétaire du salon, Iris Gressy, n’a pas payé l’amende, donc l’affaire est maintenant présentée au tribunal des droits de l’Homme du Québec, qui a le statut d’une cour.
Zilberg a affirmé qu’il a été renvoyé en août 2012 après que Gressy lui a demandé d’arrêter de venir pendant le Shabbat et qu’il a refusé.
« Quand, en tant que Juif, je suis victime de discrimination d’un autre Juif, au point de perdre mon emploi, mon revenu et ma dignité, c’est quelque chose d’intolérable », a déclaré Zilberg.
« Je viens de la longue lignée du peuple juif et j’aime ma foi mais on est en 2015 et je peux choisir ce que je veux mettre en pratique ».
Gressy a, pour sa part, déclaré qu’elle ne voulait pas que Zilberg travaille le samedi parce qu’il ne s’entendait pas avec un autre employé qui travaillait ce jour-là. La propriétaire du salon se décrit comme « observant » de la religion, mais a admis travailler le jour du Shabbat à l’occasion. Elle a indiqué que la recette du salon du samedi est reversée à une organisation caritative.
Zilberg a déposé sa plainte auprès de la commission provinciale en décembre 2012 et la décision de la commission a été présentée au début du mois dernier.