Deux commandants du Hezbollah tués par Tsahal ; 3 blessés par des drones dans le nord d’Israël
L'armée cherche à savoir pourquoi les sirènes n'ont pas retenti avant que les drones ne frappent près de Beit Hillel ; le groupe terroriste prétend avoir visé le Dôme de fer
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne et le Hezbollah ont échangé des coups de feu mardi, le groupe terroriste chiite libanais lançant deux drones d’attaque sur le nord d’Israël alors que deux hauts gradés libanais à l’origine des récentes attaques ont été tués dans des frappes aériennes distinctes.
Trois personnes ont été légèrement blessées dans l’attaque du drone du Hezbollah, selon les médias et les autorités locales.
Tsahal a déclaré que les deux drones chargés d’explosifs avaient frappé des zones proches de la communauté de Beit Hillel, dans le nord du pays.
Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible une batterie du système de défense anti-missile « Dôme de fer » dans la région. Le groupe terroriste a fait des déclarations similaires au cours des derniers mois, qui ont été réfutées par l’armée et qualifiées de vantardises.
Tsahal a déclaré enquêter sur les raisons pour lesquelles les sirènes n’avaient pas retenti pendant l’attaque.
Des images circulant sur les réseaux sociaux ont montré l’un des drones survolant la vallée de la Galilée.
Footage circulating on social media shows a drone flying over the Galilee Panhandle, with initial reports saying it exploded in the Beit Hillel area. The IDF has not yet commented on the incident. pic.twitter.com/xeKURvg3vF
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 16, 2024
Peu après l’attaque de drone, les médias libanais ont fait état d’un mort dans une attaque de drone israélien contre un véhicule dans la ville d’Ain Baal, près de Tyr, à environ 15 kilomètres de la frontière israélienne.
L’armée a par la suite confirmé avoir mené l’attaque, déclarant qu’elle avait visé et tué le « commandant » de la région côtière du Hezbollah.
Ismaïl Youssef Baz, dont le grade équivaut à celui d’un commandant de brigade, était « un haut responsable aguerri de la branche armée du Hezbollah ». Il avait occupé plusieurs postes, le dernier étant celui de commandant de la région côtière, a indiqué Tsahal.
« Dans le cadre de ses fonctions, il participait à l’avancement et à la planification des tirs de roquettes et de missiles antichars en direction de l’État d’Israël depuis la région côtière du Liban », a indiqué l’armée.
بالفيديو – السيارة المُستهدفة في بلدة عين بعال pic.twitter.com/2Kr3DpDf5W
— Al Jadeed News (@ALJADEEDNEWS) April 16, 2024
« Pendant la guerre, il a organisé et planifié un certain nombre d’attaques terroristes contre Israël », a ajouté Tsahal.
Le Hezbollah a annoncé la mort de Baz en déclarant qu’il avait été tué « sur la route de Jérusalem », terme utilisé pour désigner les terroristes tués lors d’une frappe israélienne. Le groupe terroriste ne l’a pas qualifié de commandant.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah a attaqué quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule contre le Hamas. Le Hezbollah est un mandataire de l’Iran au Liban, et les groupes terroristes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique palestinien sont soutenus par l’Iran.
Baz est le sixième membre du Hezbollah d’un rang équivalent à celui d’un commandant de brigade à être tué par Israël au cours des derniers mois, selon Tsahal, qui a déclaré que plus de trente « commandants » du Hezbollah avaient été tués lors de ses frappes au cours des six derniers mois.
Quelques heures plus tard, une autre frappe de drone a été signalée sur un véhicule dans la ville de Chehabiyeh.
Tsahal a ensuite assumé la responsabilité de l’attaque, déclarant qu’elle visait un commandant de la force d’élite Radwan du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Muhammed Shahouri.
Selon l’armée, Shahouri était le commandant de l’unité de roquettes du district ouest de Radwan.
Shahouri a été tué alors qu’il conduisait dans le village de Kfar Dounine, adjacent à Chehabiyeh, a indiqué Tsahal en publiant des images de la frappe.
L’armée a déclaré que Shahouri était « responsable de la planification et de l’exécution de nombreuses [attaques] à la roquette contre le front intérieur israélien », depuis les zones occidentales et centrales du sud-Liban.
Outre Shahouri, un autre commandant du Hezbollah, Mahmoud Fadlallah, a été tué lors de la frappe. L’armée israélienne a déclaré qu’il était également membre de l’unité de roquettes du Hezbollah.
السيارة المستهدفة بالغارة بين بلدتي الشهابية وكفردونين pic.twitter.com/frKV6MLpdv
— ????????BASSEM DHAYNI???????? (@BassemDhayni) April 16, 2024
Le groupe terroriste chiite libanais a annoncé leur mort à tous les deux.
Tsahal a précisé mardi avoir également mené des frappes contre des bâtiments utilisés par le Hezbollah et où des terroristes étaient regroupés dans les villes d’Ain Baal, Aalma ash-Shab, Hanine, et Yaroun.
L’armée israélienne a déclaré que plusieurs roquettes avaient été tirées sur le nord d’Israël tout au long de la journée, sans faire de blessés.
Tsahal a ajouté que les troupes avaient bombardé les sites de lancement à l’aide de l’artillerie.
Israël a menacé d’entrer en guerre pour forcer le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah à s’éloigner de la frontière s’il ne recule pas et continue de menacer les communautés du nord, d’où quelque 70 000 personnes ont été évacuées pour éviter les combats.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de huit civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 278 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 54 membres d’autres groupes terroristes , un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.