Un commandant iranien en visite à la frontière israélo-syrienne
Le général Mohammad Reza Naqdi, chef de la Force de résistance Basij, s’est rendu à Qouneitra
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le commandant d’une force militaire iranienne clé a récemment visité la frontière entre Israël et la Syrie.
Le général Mohammad Reza Naqdi, commandant de la Force de résistance Basij, a visité la ville syrienne abandonnée de Qouneitra, sur les hauteurs du Golan, a rapporté l’agence d’information iranienne semi-officielle Fars.
Le rapport ne disait pas quand la visite s’était produite.
Qouneitra est une ville syrienne qui se trouve le long de la frontière entre Israël et la Syrie, et qui a été abandonnée après la guerre du Kippour 1973.
L’Iran, par le biais de son mandataire du Hezbollah basé au Liban, est déterminé à aider le président syrien Bashar el-Assad à réprimer une insurrection vieille de cinq ans.
En janvier 2015, un autre général iranien, Mohammed Ali Allahdadi, a été tué dans un raid aérien près de Qouneitra, ainsi que plusieurs autres Iraniens et six combattants du Hezbollah. Allahdadi, un expert en balistique, aurait visité la Syrie dans le cadre d’un projet visant à mettre en place des bases de missiles près de la frontière avec Israël.
Le Basij est une organisation paramilitaire de volontaires sous le contrôle du Corps des gardes révolutionnaires iraniens, une force auxiliaire qui est chargée des opérations de sécurité intérieure et possède des succursales à travers l’Iran.
Selon les estimations, la force compterait environ 100 000 membres actifs, avec quelque 300 000 réservistes. Ils ont été impliqués dans la répression sévère des manifestations par le passé, y compris de l’insurrection de 2009 en Iran.
Dimanche, Naqdi a supervisé la destruction de 100 000 paraboles lors d’une cérémonie en Iran, avertissant de l’impact que la télévision par satellite avait dans le pays conservateur.
En 2011, le département américain du Trésor a sanctionné Naqdi qui serait « responsable ou complice de graves violations des droits de l’Homme en Iran ».
L’AFP a contribué à cet article.