Un complexe de citerne souterrain vieux de 1 500 ans découvert à Jérusalem
L’Autorité des Antiquités et la municipalité sont en discussion pour savoir s’il faut transformer le trou d’eau en site touristique
Amanda Borschel-Dan édite la rubrique « Le Monde Juif »
En 2005, l’Autorité des Antiquités d’Israël (IAA) a eu vent que le sable disparaissait sous terre dans un terrain de jeu d’un quartier de Jérusalem. Après une série de tests menés par le docteur Yuval Baruch, archéologue de l’IAA, on a découvert que le bac à sable était directement construit sur une ancienne citerne d’eau.
Aujourd’hui, alors que la mairie de Jérusalem lance une rénovation du terrain de jeu du quartier Katamon, l’AAI et la municipalité sont en discussions pour savoir s’il faut transformer la citerne d’eau vieille de 1500 ans en site touristique, comme la Piscine souterraine des Arches de Ramla.
Dans un communiqué de presse, Baruch, qui est aujourd’hui le chef de l’IAA pour la région de Jérusalem, a déclaré que l’autorité était disposée à offrir toute aide éventuellement nécessaire à la municipalité pour ouvrir le site au public.
Selon une documentation et des cartes de 2005 réalisées par le docteur Uzi Dahari, archéologue de l’IAA maintenant à la retraite, et l’ingénieur Ofer Cohen, la citerne était environ de la taille d’une piscine olympique. Sa capacité maximale est de 1 125 litres et elle couvrait une surface d’environ 225 mètres carrés.
Lors des fouilles, l’équipe a découvert que la citerne était parfaitement conservée.
En se basant sur des traits caractéristiques, tout comme des vestiges archéologiques d’une fouille effectuée à proximité – maintenant située sous la Synagogue Ramban – l’archéologue Baruch a daté la citerne à l’époque byzantine. Le hall d’événement de la synagogue propose des images archéologiques.
Il y a deux mois, une équipe de l’IAA a été envoyée pour évaluer l’état de la citerne après toutes ces années, et pour déterminer si elle constituait un danger pour le terrain de jeu. L’IAA a souligné que la citerne était pour l’instant considérée comme étant dangereuse et interdite d’entrée.