Un conseil musulman irakien adopte une définition de l’antisémitisme
Le Conseil international des imams créé en 2007 pour combattre les divisions religieuses en Irak, soutient la définition élaborée par l'l'IHRA qui inclut la diabolisation d'Israël

JTA – Citant les récents « efforts de paix » entre Israël et plusieurs pays musulmans, un conseil international de chefs religieux musulmans a adopté une définition de l’antisémitisme qui inclut certaines formes de diabolisation de l’État juif.
Le Conseil international des imams, un organisme créé en 2007 pour tenter de rapprocher les différentes mouvances musulmanes dans un Irak déchiré par la guerre, a annoncé jeudi son adoption de la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance, qui inclut la diabolisation d’Israël aux côtés de formes plus traditionnelles d’antisémitisme. Les groupes palestiniens et musulmans s’opposent depuis longtemps à la définition de l’IHRA, tout comme de nombreux détracteurs d’Israël, qui affirment qu’elle limite la liberté d’expression.
Dans sa déclaration, le conseil, qui dit compter 1 300 imams dans ses rangs, explique avoir décidé de ce changement « à la lumière des efforts de paix actuellement déployés dans tout le Moyen-Orient », une référence aux récents accords diplomatiques conclus entre les Émirats arabes unis et le Bahreïn, et l’annonce de normalisation des relations avec le Soudan.
« Aujourd’hui, nous ajoutons le nom de notre conseil aux côtés de 34 pays qui ont adopté cette définition de travail », a déclaré le conseil. « Nous vivons une époque de montée de l’antisémitisme et d’attaques terroristes, ce qui rend notre responsabilité en tant que dirigeants religieux plus grande, et encore plus grande en tant qu’imams ».
Cette définition « sera contraignante pour tous les membres actuels et futurs » et les institutions affiliées, selon la déclaration.
Le Conseil a fait savoir que l’idée avait d’abord été suggérée par le bureau de l’envoyé spécial du Département d’État américain chargé de surveiller et de combattre l’antisémitisme.
« Nous demandons au Tout-Puissant de rassembler les cœurs des enfants d’Abraham et de renforcer les ponts de la paix, de l’harmonie, de la compréhension et du respect mutuel. En effet, Il est l’Auteur de toutes choses », conclut la déclaration.