Un conseiller de Manuel Valls appelle à prendre exemple sur Israël
De son côté Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, a déclaré la nécessité "d’israéliser notre sécurité"
Harold Hauzy, conseiller en communication du Premier ministre français Manuel Valls, a partagé, ce week-end, sur Twitter un lien avec un reportage sur la sécurité israélienne en déclarant « Tout est dit. A voir ».
Ce reportage a été réalisé par France 2 pour le journal de 20H dans son édition du 19 juillet. Ce dernier retrace la réalité du quotidien à Jérusalem qui a dû prendre les mesures nécessaires pour vivre le mieux possible avec la menace terroriste.
Pour faire face aux attaques à la voiture-bélier, des centaines de poteaux ont été installées aux stations de bus et de tramway à Jérusalem cet hiver, dans le but de dissuader d’éventuels terroristes de perpétrer des attentats à la voiture bélier contre les personnes attendant aux arrêts.
Les grands-magasins, centres commerciaux, cinémas, salles de concert, festivals ou encore les écoles sont protégés par des gardes omniprésents qui inspectent les sacs des visiteurs.
De plus des agents patrouillent dans les transports en commun, notamment dans le tramway et des unités anti-terroristes quadrillent la ville.
Toutes ces mesures sont doublées par l’esprit de vigilance des habitants de Jérusalem.
Jérusalem, considérée selon ce reportage comme l’une des villes les plus sécurisées au monde, apparaît comme un modèle d’organisation de lutte anti-terroriste souligne Harold Hauzy.
Tout est dit. À voir
Sécurité : le modèle israélien https://t.co/icWdfk7nrL via @francetvinfo— Harold Hauzy (@HaroldHauzy) July 30, 2016
De son côté Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, a déclaré au Figaro la nécessité « d’israéliser notre sécurité. » en s’inspirant « de ce qui a été fait dans les pays durement frappés par le terrorisme ».
Une vingtaine » de mosquées fermées depuis décembre « et il y en aura d’autres »
« Une vingtaine » de mosquées et salles de prière considérées comme radicales ont été fermées depuis décembre en France et « il y en aura d’autres », de même que des expulsions de prédicateurs extrémistes, a déclaré lundi le ministre français de l’Intérieur.
Bernard Cazeneuve s’exprimait devant la presse après avoir reçu le président et le secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech et Abdallah Zekri.
« Il n’y a pas de place – et nous nous le sommes dit – en France pour ceux qui dans des salles de prière ou dans des mosquées appellent et provoquent à la haine, et ne respectent pas un certain nombre de principes républicains, je pense notamment à l’égalité entre les femmes et les hommes », a souligné le ministre.
« C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision il y a quelques mois, soit dans le cadre de l’état d’urgence, soit en mobilisant tous les moyens du droit commun, soit par des mesures administratives, de fermer des mosquées. C’est une vingtaine de mosquées et de salles qui ont été fermées et il y en aura d’autres, compte tenu des informations dont nous disposons », a-t-il prévenu.
La France compte quelque 2.500 mosquées et salles de prière, dont environ 120 sont considérées comme diffusant une idéologie fondamentaliste salafiste.
« Nous expulsons aussi : (…) 80 arrêtés d’expulsions ont été pris » depuis 2012, a ajouté le ministre. « Il y a plusieurs dizaines d’arrêtés d’expulsion en cours d’examen, je poursuivrai avec la plus grande résolution cette politique », a-t-il martelé.
La réunion de lundi entre le ministre et les responsables du CFCM portait notamment sur l’organisation et le financement de l’islam en France, très critiqués dans la classe politique et jusque dans les rangs musulmans dans la foulée des attentats du 14 juillet en bordure de mer à Nice (84 morts, 435 blessés) et du 26 juillet dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (nord-ouest) : un prêtre égorgé, un blessé grave.
M. Cazeneuve a confirmé qu’une « fondation de l’islam de France » allait être relancée, qui aura notamment pour mission d’œuvrer à « garantir la totale transparence dans le financement » des mosquées, « dans le respect rigoureux des principes de la laïcité ».
« Il y a là un travail technique qui est difficile, sur lequel nous travaillons de façon extrêmement méthodique et qui me conduira à faire des propositions complémentaires au Premier ministre dans le courant de l’été, de sorte à ce que nous puissions proposer un dispositif global cohérent dans le courant du mois d’octobre », a-t-il annoncé.