Un conseiller militaire iranien menace « d’effacer » Israël en cas de guerre
Ce conseiller du chef suprême a averti que son pays pouvait "totalement anéantir" les bases américaines dans le Golfe

Un haut-responsable iranien de la Défense a expliqué que les Américains étaient pleinement conscients que toutes leurs bases au Moyen-Orient pouvaient être détruites par les missiles de la république islamique et qu’ils savaient que si une guerre devait éclater dans la région, ce serait une « promenade de santé ».
Dans un entretien accordé le 20 juin à la chaîne irakienne Alnujaba TV et traduite par le groupe de veille du MEMRI (Middle East Media Research Institute), qui a été postée dimanche sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehghan, affirme que l’armée de la république islamique dispose des capacités nécessaires pour détruire les bases militaires américaines et éradiquer l’Etat juif.
« Nos missiles sont en mesure d’anéantir totalement ces bases », dit Dehghan. « Israël sait que l’Iran effacera son entité de la carte et annihilera son existence en cas de guerre ».
Dehghan ajoute que le président Donald Trump et son pays craignent qu’une guerre n’éclate parce que les Etats-Unis seraient incapables d’obtenir une légitimité internationale leur permettant d’attaquer ou de rassembler une coalition de pays contre l’Iran.
Il avertit par ailleurs que si un conflit doit se déclencher, alors l’Amérique se retrouvera « dans les poubelles de l’histoire ».
Toutefois, Dehghan explique ne pas croire qu’un tel affrontement soit d’actualité en raison de la puissance de l’Iran.
Ancien général de brigade dans les forces aériennes iraniennes, Dehghan a été ministre de la Défense du pays de 2013 à 2017, année où il est devenu conseiller à la Défense du chef suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei.
L’armée américaine maintient de nombreuses bases pour ses forces militaires, aériennes et maritimes dans la région, à proximité de la république islamique.
Ces bases situées en Arabie saoudite, au Qatar, en Jordanie, au Koweït, en Irak, aux Emirats arabes unis et au Bahreïn accueillent au bas mot des dizaines de milliers de personnels américains et un nombre inconnu de soldats issus des rangs des partenaires de coalition des Etats-Unis, ainsi que des entrepreneurs locaux.
Les tensions entre les deux pays sont au plus haut après que l’Iran a abattu un drone espion américain, la semaine dernière, amenant le président Donald Trump à réfléchir à des frappes de représailles avant de les annuler au dernier moment.
L’administration Trump a réimposé des sanctions à l’Iran, notamment sur son secteur de l’énergie, au mois de novembre dernier, après avoir retiré au mois de mai 2018 les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire signé en 2015 entre la république islamique et six puissances mondiales.
Suite à une nouvelle série de sanctions américaines qui ont été spécialement appliquées aux responsables iraniens et qui ont été mises en oeuvre lundi, le ministre des Affaires étrangères, à Téhéran, a déclaré que les dirigeants d’Israël, des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite « méprisent la diplomatie et ont soif de guerre ».
L’AFP a contribué à cet article.