Un dirigeant arabe : la communauté s’inquiète des répercussions après l’attentat
Mohammad Barakeh affirme que le gouvernement “d’extrême-droite” de Netanyahu “se délecte” des incidents qui permettent de diffamer les Arabes
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le directeur d’une institution officielle représentant les Arabes israéliens s’est inquiété dimanche que sa communauté ne puisse souffrir de répercussions après un attentat mortel perpétré vendredi par trois hommes d’Umm al-Fahm, qui ont tué deux policiers israéliens sur le mont du Temple.
Tout en condamnant l’attentat, Mohammad Barakeh a déclaré que les possibles répercussions étaient « une source de grande inquiétude ».
« Il est très inquiétant qu’un acte individuel puisse être exploité pour lancer une campagne d’incitation [à la haine] et de diffamation contre la population arabe dans son ensemble, en particulier parce que le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahu se délecte de tels évènements, à mon grand regret », a déclaré à la radio militaire Barakeh, qui préside le Haut comité de suivi des citoyens arabes d’Israël.
Il a ajouté qu’il était « contre les normes établies pour nous-mêmes pour une campagne politique publique [en faveur de la cause palestinienne et des droits des Arabes] » que des Arabes israéliens commettent des attentats.

L’ancien député a déclaré que l’attentat était un « acte individuel » qui ne représentait pas la communauté arabe israélienne, et que « l’usage des armes est disqualifié par tous les éléments des politiques arabes en Israël, sans exception. »
Barakeh a indiqué que les autorités devraient permettre aux familles des terroristes de les enterrer à Umm al-Fahm. La police israélienne garde généralement les corps des terroristes jusqu’à ce que les familles acceptent d’organiser de petites funérailles. Israël craint que ces cérémonies ne se transforment en rassemblements qui inciteraient à la violence ou ne mèneraient qu’à de nouvelles attaques.
Il a également accusé les associations juives de droite d’aviver les tensions sur le mont du Temple, faisait apparemment référence aux visites des Juifs sur le complexe, et aux campagnes pour le droit à la prière juive sur le site.
Même s’il a reconnu que l’utilisation des armes à feu était « très grave », Barakeh « pense que ceux qui sont intéressés à attiser la situation sur le site sensible de la mosquée Al-Aqsa […] sont principalement la droite, qui fait des provocations occasionnelles. »