Un drone frappe une école d’Eilat, causant des dommages ; les autorités enquêtent
Cinq personnes sont traitées pour en état de choc, une pour inhalation de fumée ; les médias se demandent si le drone a été lancé d'Israël ou de l'étranger
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un drone d’origine inconnue s’est écrasé et a explosé dans une école de la ville d’Eilat, dans le sud du pays, jeudi, causant des dommages au bâtiment, alors que le pays reste en état d’alerte à toutes ses frontières en raison de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’explosion de l’école élémentaire Tzeelim n’a pas fait de blessés graves, mais le service de secours du Magen David Adom (MDA) a pris en charge cinq personnes en état de choc et un homme d’une vingtaine d’années pour inhalation de fumée.
Les six personnes ont été évacuées vers l’hôpital Yoseftal, selon un communiqué de MDA.
Sur les images des caméras de surveillance situées à proximité de l’école, on peut entendre un bourdonnement, probablement celui d’un drone, avant l’explosion.
L’explosion s’est produite au niveau supérieur de l’école, endommageant certaines fenêtres et un plafond.
L’armée israélienne a déclaré que « l’identité de l’aéronef et les détails de l’incident sont en cours d’examen », les médias ayant spéculé sur la provenance de l’engin – d’Israël ou de l’étranger.
Buzzing can be heard in surveillance camera footage from moments before the blast in Eilat. pic.twitter.com/rehOigA2Ty
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) November 9, 2023
La police a demandé au public de rester à l’écart de la zone où l’explosion s’est produite.
La municipalité locale a déclaré dans un communiqué qu’elle avait annulé les activités éducatives dans la ville pour le reste de la journée de jeudi.
Elle a ajouté que les élèves avaient été « immédiatement évacués vers l’abri et, avec l’approbation du Commandement du Front intérieur, les élèves ont quitté l’école, où leurs parents sont venus les chercher ».
Ces dernières semaines, les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont tenté de tirer des drones et des missiles sur Eilat, mais à chaque fois, les projectiles ont été interceptés ou ont manqué leur cible.
Le groupe a affirmé avoir lancé une nouvelle attaque de drones qui a temporairement interrompu l’activité des bases militaires et des aéroports israéliens lundi, mais aucune preuve n’a été fournie et les autorités ont déclaré qu’aucune incursion n’avait été détectée. Une information non sourcée de la Douzième chaîne a suggéré que les prétendus drones en provenance du Yémen pourraient avoir été abattus par la Jordanie.
La semaine dernière, les Houthis ont revendiqué une attaque de drone et déclaré avoir mené trois autres frappes à l’aide de drones et de missiles balistiques.
Ils ont déclaré agir dans le cadre de « l’axe de la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes] » contre Israël, qui comprend des groupes soutenus par l’Iran au Liban, en Syrie et en Irak.
Les forces houthies « continuent de mener des opérations militaires plus qualitatives en soutien au peuple palestinien (…) jusqu’à ce que cesse l’agression israélienne brutale contre nos frères de Gaza », a écrit le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, sur X lundi.
La guerre actuelle a éclaté lorsque les terroristes palestiniens du Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël depuis Gaza le 7 octobre, massacrant plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, et prenant plus de 240 otages dans l’attaque la plus meurtrière de l’histoire de l’État hébreu.
Les autorités sanitaires de Gaza, contrôlées par le Hamas, affirment que les représailles israéliennes auraient fait plus de 10 000 morts.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Depuis le début du conflit, les forces américaines ont été la cible d’une série d’attaques en Irak et en Syrie, et des échanges de tirs quasi-quotidiens ont eu lieu entre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et Tsahal de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise.
L’équipe du Times of Israel et l’AFP ont contribué à cet article.