Un élu en Isère visé par une enquête pour « apologie du terrorisme »
"L'arrogance, le mépris et l'insulte ont pris fin après cinquante ans," a écrit l’adjoint échirollois Mohamed Makni

Une enquête pour « apologie du terrorisme » a été ouverte à l’encontre d’un conseiller municipal d’Echirolles (Isère), suspendu du PS après des propos polémiques sur le groupe terroriste du Hamas et ses massacres sans précédent commis en Israël la semaine dernière, a annoncé samedi le parquet de Grenoble.
« Propos polémiques sur le Hamas : enquête ouverte pour apologie du terrorisme à l’encontre de l’adjoint échirollois Mohamed Makni », écrit sur X (ex-Twitter) le procureur de la République Eric Vaillant.
Selon le quotidien régional le Dauphiné Libéré, l’adjoint à la propreté urbaine a publié jeudi sur Facebook une série de messages qualifiant le gouvernement israélien de “fasciste” pour l’un d’eux et le mouvement islamiste Hamas de « résistance palestinienne » pour un autre. « L’arrogance, le mépris et l’insulte ont pris fin après cinquante ans » dit un autre post reproduit par la presse locale.
« Ces propos vont à l’encontre des valeurs socialistes que nous défendons au quotidien : la lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme et contre toutes formes de discriminations », a réagi dans un communiqué la fédération PS de l’Isère, en condamnant « avec la plus grande fermeté » des propos « appelant à la haine envers le peuple d’Israël ».
L’élu a été suspendu de « toutes les instances locales » du parti dans l’attente d’une décision de la commission des conflits, selon le communiqué.
En outre, le maire communiste d’Echirolles, Renzo Sulli (PCF) envisagerait de lui retirer ses délégations, selon le Dauphiné Libéré.
Depuis, Mohamed Makni a supprimé ses propos polémiques de sa page Facebook, sur laquelle il a dit a désormais vouloir « lever toute ambiguïté », en condamnant « la violence d’où qu’elle vienne » et « bien sûr, avec la plus grande fermeté, les actes terroristes commis par le Hamas envers les civils israéliens ».
« Je milite depuis des lustres pour la cause palestinienne tout comme le droit aux deux états d’exister et aux deux peuples de coexister », assure-t-il.