Un employé d’El Al suspecté de gérer un réseau de trafic de drogue
Un ancien du Shin Beit fait partie des 4 personnes arrêtées de ce réseau que la police a démantelé ; ils auraient utilisé les avions pour importer de la drogue en Israël
Un haut-responsable de la sécurité chez El Al et un ancien responsable du Shin Bet ont été arrêtés lundi. Ils sont soupçonnés d’avoir fait partie d’un réseau de contrebande de drogue et d’avoir importé en Israël d’importantes quantités de cocaïne grâce à des avions du transporteur national.
La police a arrêté quatre personnes au total pour leur implication dans ce réseau de trafic de drogue international, qui, selon un procureur de police, est une « affaire d’envergure ».
Les détails de cette affaire ont été révélés lundi, après qu’un juge du tribunal de Rishon LeTzion a rejeté, durant une audience de renvoi, la requête d’embargo sur l’enquête. Les quatre suspects ont été placés en détention.
Le premier suspect a été identifié comme étant Rami Yogev, un haut-responsable d’El Al, qui supervise la coordination enter la compagnie et les services de sécurité du Shin Bet. Il est également chargé de la sécurité à l’étranger.
La police estime que Yogev s’est servi de ses accès aux avions El Al pour faciliter le trafic de drogue.
L’ancien du Shin Bet est Beno Shalom, qui a été chef de la sécurité au bureau du Premier ministre.
La police n’a pas précisé quelle était l’implication de Shalom dans l’opération de contrebande.
Yogev, Shalom et deux autres personnes ont été arrêtées lundi après que des drogues ont été découvertes dans le bagage à main de l’un des suspects, qui venait d’atterrir d’un vol en provenance de Johannesburg.
« C’est une affaire de taille et d’envergure », a déclaré Nadav Rappoport, procureur de police, au juge Guy Avnon, durant l’audience de lundi. « Les suspects ont introduit d’importantes quantités de drogues en Israël en utilisant des méthodes complexes. »
Rappoport a déclaré que l’enquête n’en était qu’à ses débuts et a souligné à Avnon que les suspicions de la police contre Yogev étaient « plus sévères » que celles qui pèsent sur les autres suspects.
Avnon a statué que Yogev, Shalom et le troisième suspect, soient gardés en détention pendant neuf jours. Le quatrième suspect est en détention pour trois jours.
Dans sa décision, Avnon a déclaré qu’il y avait « un doute raisonnable qui relie [Yogev] aux infractions », étant donné son rôle et sa position, et a rejeté la demande de la police de garder les détails de l’affaire sous embargo.