Israël en guerre - Jour 370

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Un employé du centre de recherche nucléaire de Dimona suspecté de corruption

La justice a seulement révélé avoir placé en détention un cadre de Dimona pour des suspicions de corruption

Le Centre de recherche nucléaire NEGEV, de Dimona. (Crédit : capture d'écran YouTube/Dixième chaîne)
Le Centre de recherche nucléaire NEGEV, de Dimona. (Crédit : capture d'écran YouTube/Dixième chaîne)

Lundi, la police a révélé qu’un employé important du centre de recherche nucléaire top secret d’Israël à Dimona était visé par une enquête pour une suspicion de corruption.

L’embargo interdisant de divulguer des détails concernant l’affaire a été partiellement levé pour révéler qu’une enquête sous couverture menée par des responsables de la Défense et la police d’Israël était en cours depuis deux mois, mais tous les autres détails ne peuvent pas être publiés.

Le défunt président Shimon Peres a joué un rôle clef dans l’obtention d’une capacité nucléaire pour Israël à la demande du premier Premier ministre, David Ben-Gurion.

Il a obtenu un accord secret avec la France qui a conduit à la construction d’un réacteur nucléaire autour de Dimona, à environ 50 kilomètres au sud de Tel Aviv, qui a commencé à opérer autour de 1962.

Vue satellite du réacteur nucléaire de Dimona (Crédit : Autorisation du gouvernement américain)

On estime qu’Israël a produit assez de plutonium militaire à Dimona pour armer entre 100 et 200 ogives nucléaires, selon l’Initiative sur la menace nucléaire basée aux Etats-Unis.

Jusqu’à présent, Israël n’a jamais reconnu disposer d’un arsenal nucléaire, préférant maintenir une politique « d’ambiguïté nucléaire » tout en promettant qu’il n’utilisera pas en premier des armes nucléaires au Moyen-Orient.

En septembre dernier, le chef de l’énergie atomique d’Israël a déclaré lors d’un forum international que le pays avait renforcé ses capacités nucléaires à la lumière des menaces incarnées par l’Iran et le Hezbollah.

Ces commentaires étaient très inhabituels pour Israël, qui préfère généralement garder le silence sur ses activités nucléaires.

Mordechai Vanunu, au centre, est assis entre deux gardes de prison alors qu’il attend une audience du tribunal de Jérusalem, le 29 décembre 2009. (AP/Dan Balilty)

Le réacteur nucléaire de Dimona a été au cœur d’une polémique importante dans le passé.

En 1986, Mordechai Vanunu, qui avait travaillé comme technicien à l’usine entre 1976 et 1985, a révélé des preuves accablantes de l’existence du programme nucléaire d’Israël au quotidien britannique Sunday Times, des dizaines de photographies à l’appui, permettant aux experts nucléaires de conclure qu’Israël avait produit au moins 100 ogives nucléaires.

Il avait ensuite été enlevé à Rome par des agents israéliens et transféré en secret en Israël où il a été jugé et condamné pour trahison. Il a passé 18 ans en prison, dont plus de 11 ans en confinement, avant sa libération en 2004.

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