Un ex-haut magistrat sud-africain sommé de s’excuser pour des propos pro-israéliens
Mogoeng Mogoeng, un fervent chrétien, avait déclaré que l'Afrique du Sud s'était privée "d'une merveilleuse opportunité de changer la donne dans la situation israélo-palestinienne"
L’ancien président de la Cour constitutionnelle en Afrique du Sud s’est excusé jeudi pour des propos critiques envers « la politique officielle du gouvernement sud-africain envers Israël » tenus en 2020.
Ces excuses sont intervenues près d’un an après que Mogoeng Mogoeng, qui est un fervent chrétien, a reçu l’ordre de s’excuser pour sa conduite en s’engouffrant dans une controverse politique, « critiquant et proposant des changements dans la politique officielle du gouvernement sud-africain envers Israël ».
Il avait déclaré lors d’une conférence en ligne organisée par le Jerusalem Post en juin 2020 que l’Afrique du Sud s’était privée « d’une merveilleuse opportunité de changer la donne dans la situation israélo-palestinienne ».
Le gouvernement sud-africain soutient la cause palestinienne et a rétrogradé en 2019 son ambassade à Tel Aviv en bureau de liaison.
Le comité de conduite judiciaire en Afrique du Sud, qui a enquêté sur les commentaires du juge à la suite d’une plainte, a estimé l’année dernière que ses remarques étaient « offensantes » et « particulièrement aggravantes ». Le comité a ordonné au juge de s’excuser mais ce dernier a fait appel de cette décision.
Mais la décision rendue par le comité a été confirmée.
« Je suis maintenant contraint par la loi (…) de m’excuser sans condition », a déclaré M. Mogoeng dans un communiqué. Le comité d’appel a conclu que le juge, qui a pris sa retraite l’année dernière, s’était impliqué dans des « activités extrajudiciaires ».
Le juge controversé a également fait l’objet de vives critiques lorsqu’il a prié publiquement en décembre 2020 contre les vaccins « sataniques » contre le COVID-19, demandant à Dieu qu’ils soient « détruits par le feu ».