Un général iranien, cerveau du projet d’attaque aux drones déjoué – armée
Lançant de nouveaux comptes sur les réseaux sociaux en farsi, Tsahal a déclaré que le général Javad Ghafari supervise les forces iraniennes en Syrie
Lançant des nouveaux comptes sur les réseaux sociaux en farsi, l’armée israélienne a identifié mardi un général comme étant le cerveau derrière l’attaque de drone déjouée qui visait Israël depuis la Syrie.
L’armée a déclaré que Javad Ghafari, un général de la Force Quds des Gardiens de la Révolution, supervise les forces iraniennes en Syrie. Il est également en charge des efforts de Téhéran pour établir une présence militaire dans le pays.
« Des dizaines de milliers de chiites de différents pays opèrent maintenant sous la direction de Ghafari en Syrie », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
L’armée israélienne a déclaré que Ghafari était en charge d’une cellule en Syrie qui prévoyait de lancer des drones chargés d’explosifs vers le territoire israélien. Tsahal a déjoué ce projet d’attaque cette semaine.
Ce communiqué était le premier publié par les nouvelles chaînes de Tsahal en farsi sur les réseaux sociaux. L’armée a affirmé que ses comptes récemment lancées sur Instagram, Twitter et Telegram étaient des « sources d’informations officielles à destination d’un public iranien ».
Avec le communiqué en farsi, Tsahal a publié un graphique de l’organisation qui montre les liens entre le général Qassem Soleimani, chef de la force Quds, Ghafari et les deux combattants du Hezbollah qui ont été tués dans la frappe israélienne, samedi soir.
Au moins cinq personnes ont été tuées dans le raid, selon l’Observatoire syrien pour les Droits de l’Homme (OSDH). Israël a identifié deux des victimes comme étant les ressortissants libanais Hassan Yousef Zabeeb, âgé de 23 ans, de la ville de Nabatieh, et Yasser Ahmad Daher, âgé de 22 ans, de Blida. Les deux hommes étaient des membres du Hezbollah.
حمله به این فعالان در تاریخ ۲۴ ماه آگوست صورت گرفت هنگامی که آماده هدایت پهپاد دیگری نیز بودند. pic.twitter.com/f59DWvaUYS
— ارتش دفاعی اسرائیل | IDF Farsi (@IDFFarsi) August 27, 2019
Lundi, l’armée a publié les photos des deux hommes voyageant ensemble sur la compagnie aérienne Mahan, qu’Israël et les Etats-Unis ont identifiée comme un important transporteur d’armes et de matériel à destination du Hezbollah et d’autres alliés iraniens en Syrie et au Liban. Tsahal a dit que Zabeeb et Daher travaillaient sous le commandement direct de Soleimani.
Le chef de Tsahal avait déjà accusé Soleimani d’être responsable du projet.
Samedi soir, l’armée israélienne a déclaré que ses frappes ont ciblé des agents de la force Quds mais aussi des milices chiites qui se préparaient à lancer des drones d’attaques « kamikazes » en Israël avec des explosifs. L’attaque iranienne aurait été « imminente », a déclaré Tsahal, ce qui a conduit l’Armée de l’Air israélienne à agir en bombardant leur base. Une image satellite, fournie par l’entreprise israélienne privée de renseignement ImageSat International, a montré que le bâtiment avait été totalement détruit.
Un porte-parole de Tsahal a déclaré que l’armée surveillait le projet iranien depuis « plusieurs semaines », et que les forces israéliennes postées à proximité de la frontière syrienne étaient en état d’alerte maximum.
Dimanche soir, Tsahal a publié des images de ce qu’il a dit être une autre tentative manquée par des combattants soutenus par l’Iran de lancer un drone chargé d’explosifs vers le nord d’Israël depuis la Syrie, mardi. L’armée a déclaré avoir déjoué cette tentative de lancement d’un drone, mais a refusé de donner des détails sur l’opération.
Dimanche, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah soutenu par l’Iran, a menacé d’attaques de représailles contre Israël dans le sillage d’une frappe aérienne en Syrie et après que deux drones se sont écrasés dans et autour de bureaux du groupe terroriste à Beyrouth. L’Etat juif a été accusé d’être responsable de ces incidents.
« A partir de ce soir, je dis à l’armée israélienne à la frontière, soyez prêts et attendez-vous », a déclaré le chef du Hezbollah dans une allocution télévisée, affirmant qu’une riposte pourrait intervenir dans « un jour, deux jours, trois jours… »
Soleimani a aussi menacé de riposter contre Israël. Il a déclaré que les « opérations folles seront certainement les dernières du régime sioniste ».
Israël a aussi été accusé d’être responsable d’une frappe lundi sur un site palestinien à l’intérieur du Liban et d’un raid contre une milice pro-Iran en Irak, qui a eu lieu dimanche.
Lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a prévenu le Liban, Nasrallah et Soleimani « d’être prudents avec leurs paroles et leurs actions ».
Netanyahu a déclaré lors d’une conférence à Jérusalem que Nasrallah « sait très bien que l’Etat d’Israël sait comment se défendre, et faire payer ses ennemis ».
Dans le même temps, le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté que des officiels américains faisaient pression sur le Liban pour contrôler le Hezbollah afin d’éviter une escalade de la violence. Les Américains cherchent à désamorcer des tensions potentiellement explosives.
Mardi, le ministère des Affaires étrangères russe a déclaré que le gouvernement libanais avait demandé à Moscou de l’aider « à empêcher une nouvelle escalade des tensions entre Israël et le Liban ».