Un général iranien soutient le Hamas et le Jihad islamique
Le chef de la diplomatie avait annulé une visite en Autriche après que le chancelier eut hissé le drapeau d'Israël en guise de solidarité

Le chef de la force extérieure des Gardiens de la Révolution en Iran a assuré le Hamas et le Jihad islamique palestiniens du soutien de Téhéran à leur guerre contre Israël, rapporte dimanche l’agence officielle iranienne Irna.
Dans un entretien téléphonique avec le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, le général de brigade Esmaïl Qaani a déclaré que l’Iran « se tient aux côtés de la nation palestinienne » et a condamné Israël, à qui il reproche d’agir « en violation de toutes les lois et conventions internationales », écrit Irna.
Le général Qaani a aussi appelé le chef du Jihad islamique palestinien, Ziyad Nakhalé, et l’a assuré du soutien de l’Iran au « droit des Palestiniens à combattre l’agression et les crimes de l’armée sioniste », ajoute l’agence.
Le Proche-Orient est le théâtre depuis le début de la semaine des combats les plus intenses en sept ans entre Israël et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

Déclenchés lundi soir à la suite de troubles à Jérusalem, ces affrontements ont fait plus de 200 morts dans l’enclave surpeuplée de la bande de Gaza et dix en Israël.
Le général Qaani commande la Force Qods (le nom de Jérusalem en persan), unité d’élite de l’armée idéologique iranienne, chargée des opérations extérieures.
La République islamique, qui ne reconnaît pas Israël, soutient notamment financièrement les groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a de son côté annulé une visite prévue en Autriche samedi après que le pays a hissé le drapeau israélien sur plusieurs bâtiments officiels en guise de solidarité avec l’État juif alors qu’il combat le groupe terroriste palestinien du Hamas, soutenu financièrement par l’Iran.
Des pourparlers sont en cours dans la capitale autrichienne pour remettre l’accord du nucléaire de 2015 avec Téhéran sur les rails.
Selon le quotidien autrichien Die Presse, le chef de la diplomatie iranienne devait rencontrer son homologue autrichien Alexander Schallenberg.
L’agence de presse autrichienne a déclaré que la porte-parole de Schallenberg, Claudia Tuertscher, avait confirmé l’information. « Nous le regrettons, » a-t-elle ajouté.
Le 7 mai, le guide suprême iranien Ali Khamenei avait estimé qu’Israël n’était « pas un pays, mais une base terroriste » à combattre.