Un homme condamné pour des tags antisémites à Évreux
Gérard Le Texier a été condamné à 12 mois de prison dont 11 avec sursis
Dans la nuit du 21 mai dernier des tags à caractère antisémite ont été retrouvés sur les murs des locaux de la Fédération du Parti socialiste de l’Eure, rue Joséphine, rapporte le site Normandie.fr.
Une croix gammée et des étoiles de David étaient accompagnées d’inscriptions telles que « Vive le IIIe Reich, un Etat fort, un chef, un peuple », « Jude Sarko », « Marine Le Pen au pouvoir en 2017 » ou « Heil Hitler ».
Les tags avaient directement été nettoyés après leur découverte par la mairie et une enquête avait été ouverte par la police d’Evreux qui a mené à la condamnation de Gérard Le Texier à 12 mois de prison dont 11 avec sursis, mercredi dernier.
Gérard Le Texier, âgé de 55 ans et sans domicile fixe, a été jugé en comparution immédiate. Reconnu par un voisin, il n’a pas cherché à nier les faits devant le Tribunal d’Evreux ou il était poursuivi pour dégradations et inscriptions à caractère homophobe et antisémite.
A la barre l’accusé à continuer à tenir des propos antisémites et racistes. « On a eu un président juif hongrois, aujourd’hui on a un gouvernement franc maçon », a-t-il déclaré. Concernant ses propos sur la Shoah, il a déclaré qu’il s’agissait d’ « un détail de l’histoire ! »
Le substitut du procureur a souligné qu’en France, « nous jouissons de la liberté d’expression. Nous sommes dans une grande démocratie mais la loi est là pour fixer les limites. C’est pourquoi prononcer ou écrire des propos homophobes, racistes ou antisémites est punissable. »
Selon le substitut du procureur les propos de Gérard Le Texier étaient une invitation à la haine raciale et avait ainsi demandé « une peine de deux ans de prison dont une année avec sursis, ainsi que la mise sous mandat de dépôt. »
L’avocat de l’accusé, Me Émilie Illiard, avait alors appelé à la « mesure ».
Gérard Le Texier a été condamné à une peine d’un an de prison dont 11 mois avec sursis. La ville d’Evreux recevra 1 471,20 d’euros de dommages et intérêts. Le Parti socialiste qui était partie civile de l’affaire, une grande partie des tags ayant été réalisés sur ses murs, a été débouté.