Un homme tué par balle dans la ville arabe d’Umm al-Fahm
Son décès intervient après que trois membres de la communauté arabe israélienne ont été abattus lors d'incidents isolés, mercredi et jeudi

Un homme a été tué par balle dimanche soir dans la ville d’Umm al-Fahm, dans le nord d’Israël, selon la police, ce qui en fait la cinquième personne issue de la communauté arabe israélienne à mourir lors d’une fusillade de rue au cours des quatre derniers jours.
Les médecins ont déclaré le décès de l’homme sur place, a rapporté le service de premiers secours Magen David Adom.
La police a indiqué que l’identité de l’homme n’était pour l’instant pas confirmée. Les policiers qui sont arrivés sur place ont ouvert une enquête et passé la scène au peigne fin à la recherche d’indices, recueillant aussi les paroles des témoins oculaires.
Le communiqué de la police précise que le mobile était en cours d’investigation.
Son décès intervient après que trois membres de la communauté arabe israélienne ont été abattus lors d’incidents isolés, mercredi et jeudi derniers.
Selon l’organisme de surveillance de la coexistence et de la lutte contre la violence, Abraham Initiatives, 189 membres de la communauté arabe ont été tués dans des homicides depuis le début de l’année.
Parmi eux, 157 ont été tués par balle et plus d’un tiers, soit 70, avaient moins de 30 ans.
Au cours de la même période l’année dernière, le nombre de victimes s’élevait à 207. Toutefois, le groupe a précédemment déclaré que le bilan final de 244 en 2023 était le plus meurtrier jamais enregistré dans la communauté arabe israélienne.
Les crimes violents sont en hausse dans la communauté arabe israélienne. De nombreux leaders de la communauté rejettent la responsabilité de cette vague de meurtres sur la police qui, disent-ils, n’a pas été en mesure de à sévir contre les puissantes organisations criminelles et ignore largement la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire entre mafias et la violence à l’égard des femmes.
Ils affirment par ailleurs que leurs communautés ont également souffert d’années de négligence de la part des autorités de l’État.