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Un imam de Toulouse fait appel contre son expulsion devant le conseil d’État

Mohamed Tataï, a été arrêté le 19 avril, sur autorisation du juge des libertés et de la détention, puis expulsé pour avoir prononcé dans un prêche des propos anti-Juifs

L'Imam Mohamed Tataï faisant un sermon, à la Grande Mosquée de Toulouse, en France, le 15 décembre 2017. (Crédit : Capture d'écran YouTube)
L'Imam Mohamed Tataï faisant un sermon, à la Grande Mosquée de Toulouse, en France, le 15 décembre 2017. (Crédit : Capture d'écran YouTube)

Un imam de Toulouse expulsé en avril vers l’Algérie pour avoir prononcé dans un prêche des propos haineux envers les Juifs a fait appel mardi de son expulsion devant le conseil d’État, ont annoncé ses avocat à l’AFP.

Condamné en 2022 à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour ce prêche, l’imam de la Grande mosquée de Toulouse, Mohamed Tataï, a été arrêté à son domicile le 19 avril, sur autorisation du juge des libertés et de la détention, puis expulsé.

Un premier recours de ses avocats, dénonçant une expulsion expéditive et ne tenant pas compte de son comportement exemplaire depuis le prêche décrié, prononcé en 2017, a été rejeté quatre jours plus tard par le tribunal administratif de Paris.

Dans son ordonnance, le tribunal estimait « que les propos qu’il a proférés constituent une provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine et à la violence contre un groupe de personnes – en l’espèce, les Juifs -, et revêtent une résonance et une gravité particulières depuis l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le [groupe terroriste palestinien du] Hamas à l’encontre d’Israël ».

Or, a souligné mardi son avocat Me Vincent Brengarth, « la commission d’expulsion avait rendu un avis négatif à son expulsion et il a été expulsé soudainement, sans que nous puissions exercer un recours effectif ».

« Nous attendons du conseil d’État qu’il sanctionne ces illégalités et l’atteinte portée à la vie privée de notre client », a-t-il ajouté auprès de l’AFP, notant que son client avait « pu poursuivre ses prêches depuis les faits pour lesquels il a été condamné ».

Gérald Darmanin, qui avait signé l’arrêté d’expulsion, s’était satisfait sur X que la loi immigration ait permis « d’expulser dans son pays d’origine en moins de 24 heures un imam de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice ».

Arrivé en France en 1985, Tataï avait rejoint Toulouse deux ans plus tard pour exercer à la mosquée du quartier Empalot.

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