Un magnat bangladais inculpé pour une rencontre avec un conseiller israélien
La police a "trouvé des preuves" que "Aslam Chowdhury a comploté avec un homme politique israélien pour renverser le gouvernement de la Premier ministre Sheikh Hasina"
La police a accusé jeudi un responsable de l’opposition de sédition et complot contre l’Etat après sa rencontre avec un conseiller du gouvernement israélien, a indiqué une source officielle.
Aslam Chowdhury, du principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), a été arrêté la semaine dernière après des informations de presse rapportant cette rencontre en Inde en mars.
Il risque désormais jusqu’à trois ans de prison, selon le porte-parole de la police de Dacca Masudur Rahman, précisant avoir reçu « un feu vert du ministère de l’Intérieur » pour porter ces accusations de sédition.
La police a « trouvé des preuves » que « Chowdhury a comploté avec un homme politique israélien pour renverser le gouvernement de la Premier ministre Sheikh Hasina », a dit M. Rahman aux journalistes.
M. Chowdhury, un magnat de Chittagong (sud), a nié cette accusation, expliquant à la presse qu’il avait rencontré le conseiller israélien lors d’un « voyage d’affaires personnel » en Inde.
Le Bangladesh n’a pas de relations diplomatiques avec Israël et les Bangladais n’ont pas le droit de voyager dans ce pays.
Cette affaire intervient alors que le gouvernement de Sheikh Hasina durcit le ton face à son opposition, notamment les membres du BNP et leurs alliés islamistes du Jamaat-e-islami.
Au début du mois, la cheffe du BNP et ex-Premier ministre Khaleda Zia a été accusée d’avoir organisé des incendies volontaires l’an dernier, ce qu’elle dément, dénonçant des accusations politiquement motivées.