Un membre des Brigades du Hezbollah tué dans un raid à Damas
Dans un communiqué, le groupe pro-Iran, a confirmé la mort d'Abou Haidar al-Khafaji dans une "attaque sioniste menée à l'aube tandis qu'il était en mission, en sa qualité de conseiller sécuritaire à Damas"
Les Brigades du Hezbollah, un influent groupe armé irakien, ont annoncé vendredi la mort d’un de leurs membres dans une « frappe israélienne » à Damas, la capitale syrienne où il exerçait la fonction de « conseiller sécuritaire ».
Depuis le début en 2011 de la guerre civile en Syrie, Israël y a mené des centaines de frappes qui ont notamment ciblé les groupes pro-iraniens ou des militaires iraniens, venus au cours de la décennie écoulée épauler le régime de Bachar al-Assad avec des combattants et des conseillers.
Dans un communiqué, les Brigades du Hezbollah, un groupe armé pro-Iran, a confirmé vendredi la mort d’Abou Haidar al-Khafaji dans une « attaque sioniste menée à l’aube tandis qu’il était en mission, en sa qualité de conseiller sécuritaire à Damas. »
Interrogé plus tôt par l’AFP, un responsable du groupe avait confirmé la mort d’Abou Haidar al-Khafaji, « un membre actif de la résistance » dans un « raid israélien » visant « un des locaux de l’organisation à Damas ».
كتائب حزب الله تزف الشهيد المجاهد ابو حيدر الخفاجي
اثر عدوان صهيوني في دمشق
فجر اليوم ..الشهيد هو احد المستشاريين الامنيين في سوريا وشارك في التصدي للجماعات التكفيرية
وتؤكد الكتائب على الاستمرار بدعم الشعب الفلسطيني المظلوم في غزة والضفة pic.twitter.com/HJLtBiIg99
— Hussam (@Husam13318285) September 20, 2024
Un deuxième membre du groupe a été blessé, selon cette même source s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) avait lui indiqué que « la voiture d’un dirigeant » des Brigades du Hezbollah a été retrouvée calcinée à l’aube près d’une position du groupe irakien, à environ dix kilomètres de l’aéroport international de Damas.
La position visée se trouve à cinq kilomètres du sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab dans la banlieue de Damas, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, dont l’ONG dispose d’un vaste réseau de sources à travers la Syrie.
Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient pas à l’Iran, son ennemi juré, d’étendre sa présence en Syrie. Les Etats-Unis ont également visé ces groupes dans l’est de la Syrie.
En juin, trois combattants pro-iraniens, dont au moins deux Irakiens, avaient été tués dans une frappe dans l’est de la Syrie.
L’attaque de vendredi intervient aussi dans un contexte régional tendu, après près d’un an de guerre à Gaza.
Alimentées par ces tensions, des dizaines d’attaques revendiquées par des groupes armés pro-iraniens avaient visé l’hiver dernier en Irak et en Syrie une coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington, allié d’Israël.
Les Brigades du Hezbollah, classé groupe « terroriste » par Washington, avait annoncé fin janvier une « suspension » de ses attaques. Depuis, une relative accalmie s’est progressivement installée.