Un monument en mémoire de la Shoah vandalisé à Boston
C'est la deuxième fois depuis juin que ce monument, composé de six hautes tours de verre, est vandalisé
Un monument en mémoire aux victimes de la Shoah a été vandalisé lundi dans le centre de Boston, apparemment par un jeune de 17 ans, suscitant une vive indignation après les violences des militants d’extrême-droite contre les contre-manifestants à Charlottesville la semaine dernière.
L’incident s’est produit lundi soir, vers 18h40, et le jeune suspect a été rapidement appréhendé par des passants, selon un communiqué de la police de Boston. Il devait être formellement inculpé mardi pour « destruction volontaire et malveillante ». D’autres chefs d’accusation pourraient s’ajouter, notamment pour crime raciste.
C’est la deuxième fois depuis juin que ce monument, signé de l’architecte Stanley Saitowitz et composé de six hautes tours de verre, est vandalisé. Lundi comme en juin, c’est un des 22 panneaux de verre des tours qui a été brisé.
Le maire démocrate de Boston, Marty Walsh, a dénoncé l’incident. « Aujourd’hui et chaque jour, Boston se dresse contre la haine. Je suis triste de voir une action si méprisable dans notre formidable ville », a-t-il tweeté, en remerciant la police d’avoir arrêté rapidement le suspect.
Just watched a a man run away after smashing Boston's Holocaust Memorial with a rock. These acts of hatred are everywhere. We must resist. pic.twitter.com/nDGpnynFM5
— tali (@talih0ttv) August 14, 2017
« Vu les récents évènements à Charlottesville, c’est triste de voir un jeune choisir un comportement aussi stupide et honteux », a déclaré le chef de la police de la ville, William Evans.
Cet incident survient deux jours après qu’une femme a été tuée à Charlottesville, lorsqu’une voiture a foncé sur une foule de manifestants qui protestaient contre un rassemblement de l’extrême droite et de néo-nazis dans cette même ville de Virginie.
Ces violences ont suscité une profonde indignation dans le pays, alimentée par la réaction très contestée du président Donald Trump, qui a dans un premier temps refusé de condamner nommément l’extrême-droite.