Un nouveau groupe de dialogue juif-musulman créé à Berlin
Après un regain d'incidents antisémites, le Conseil centrald es Juifs d'Allemagne lance Shalom Aleikum : dialogue juif-musulman
JTA — Des entrepreneurs juifs et musulmans se sont rencontrés à Berlin mercredi pour lancer « un dialogue juif-musulman peu conventionnel ».
Surnommé « Shalom Aleikum : dialogue juif-musulman », le projet du Conseil central des Juifs d’Allemagne a commencé par un débat entre jeunes du monde des affaires sur la question de l’identité culturelle et du marché du travail. C’est le journaliste télé, Shakuntala Banerjee, qui modérait les débats.
Le président du Conseil central, Josef Schuster, a fait savoir que le projet a pour but de défaire les stéréotypes et d’empêcher l’antisémitisme et l’islamophobie.
L’Allemagne a enregistré une hausse des crimes antisémites. Même si les autorités allemandes indiquent que la vaste majorité des incidents antisémites étaient du fait de l’extrême droite, certains responsables de la communauté juive redoutent que les actes commis par les musulmans étaient plus répandus et peu rapportés.
Il n’est pas trop tôt pour intervenir, a laissé entendre Josef Schuster.
Le projet qui s’étend à tout le pays a reçu le soutien de la ministre d’État, Annette Widmann-Mauz, qui dirige la Commission fédérale pour la migration, les réfugiés et l’intégration. Les événements de la première année bénéficieront d’un financement de 1,2 millions d’euros, et comprendront différentes formes de dialogue.
S’exprimant auprès d’un service d’informations protestant, Annette Widmann-Mauz a indiqué que le projet était destiné à briser les barrières entre Juifs et musulmans, ainsi qu’à empêcher le développement précoce de sentiments antisémites et antimusulmans.
Elle s’est dite horrifiée par la hausse rapportée des crimes de haine liés à la religion.
« Il ne s’agit pas d’une situation dont nous voulons dans notre pays », a-t-elle assuré.
D’autres forums de dialogue interreligieux sont prévus dans les prochains mois avec des enseignants, des athlètes, des étudiants, des seniors et des groupes de femmes, a expliqué le directeur associé du Conseil central, Daniel Botmann.