Un otage secouru menacé de mort par ses geôliers pendant sa captivité
Andrey Kozlov a indiqué que ses ravisseurs n'ont cessé de lui répéter que le gouvernement israélien souhaitait leur mort et qu'ils seraient tués dès que les forces israéliennes tenteraient de les secourir
Andrey Kozlov, qui a été secouru le mois dernier avec trois autres otages lors d’une opération de sauvetage spectaculaire, affirme que ses geôliers du Hamas l’avaient convaincu du fait qu’ils le tueraient en captivité.
Kozlov, 27 ans, a mené une série d’entretiens avec les médias israéliens pour la première fois depuis qu’il a été secouru le 8 juin.
Kozlov, qui a quitté la Russie pour s’installer en Israël environ 18 mois avant le 7 octobre, a mené les entretiens dans un anglais approximatif.
« À certains moments, j’étais sûr qu’ils nous avaient pris pour nous tuer, pour nous assassiner et pour filmer tout ça », a-t-il expliqué à la Douzième chaîne, qui a publié un extrait de l’interview, dont la version intégrale sera diffusée vendredi.
Kozlov a raconté qu’un homme barbu et sans moustache est venu un jour lui enlever son bandeau. On lui a alors dit qu’il serait filmé le lendemain dans une vidéo de propagande et qu’il serait ensuite tué par son ravisseur.
« Je me suis dit que ce serait la fin de mon histoire… Vraiment ? », a-t-il raconté à la Douzième chaîne.
Aux micros de la Treizième chaîne, Kozlov a expliqué que la peur d’être tué pesait constamment sur lui. Ses ravisseurs avaient toujours un grand couteau sur eux et il était souvent attaché.
« Je n’avais qu’un seul objectif : survivre et rentrer chez moi », se souvient-il.
Il a expliqué que sa captivité a été si éprouvante sur le plan émotionnel qu’il a du mal à ressentir quoi que ce soit depuis sa libération.
« Ma source de sentiments est vide. Maintenant, je comprends tout dans mon esprit, mais il y a beaucoup de choses que je ne ressens pas ici », a-t- dit en montrant son cœur.
Dans une interview accordée au Yedioth Ahronoth, Kozlov a expliqué que ses ravisseurs du Hamas n’ont cessé de lui répéter, ainsi qu’aux autres otages, que le gouvernement israélien souhaitait leur mort et qu’ils seraient tués dès que les forces israéliennes tenteraient de les secourir.
Kozlov a plaisanté sur le fait que les ravisseurs ne reconnaissaient pas le paradoxe qu’il y avait à affirmer qu’Israël ne se souciait pas des otages tout en suggérant que les forces israéliennes pourraient venir les secourir.