Israël en guerre - Jour 497

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Un Palestinien aurait été blessé par balle lors de heurts avec des résidents d’implantations

Des Israéliens sont accusés d'avoir attaqué des villages près de Naplouse, Ramallah et Bethléem dans le cadre de raids présumés de vengeance après un attentat

Des Palestiniens, à un point de contrôle entre les villes de Naplouse et de Jénine, en Cisjordanie, le 11 janvier 2025. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)
Des Palestiniens, à un point de contrôle entre les villes de Naplouse et de Jénine, en Cisjordanie, le 11 janvier 2025. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)

Les autorités palestiniennes ont déclaré qu’un homme avait reçu une balle dans le pied et que plusieurs autres personnes avaient été blessées lors d’attaques menées par des résidents d’implantations dans trois villes palestiniennes samedi, la dernière en date d’une série d’actions de vengeance présumées à la suite d’un attentat terroriste survenu la semaine dernière.

L’armée israélienne a confirmé avoir répondu à la violence dans deux des incidents, tout en refusant d’attribuer la responsabilité de ce qui est décrit comme une « perturbation » et une « confrontation ».

Selon l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne (AP) Wafa, citant le maire de Yatma, l’homme aurait été blessé par un soldat israélien alors que des villageois palestiniens tentaient de repousser une attaque de résidents d’implantations contre leurs habitations.

Des images non vérifiées diffusées sur les réseaux sociaux semblent montrer des résidents d’implantations et des jeunes Palestiniens se lançant des pierres à Yatma.

Tsahal a également déclaré qu’après avoir reçu des informations faisant état d’une « confrontation violente » à Yatma, « les troupes de Tsahal et de la police des frontières sont arrivées dans le village en quelques minutes » et ont mis fin à l’agitation.

L’armée a également indiqué avoir pris connaissance de l’information selon laquelle un Palestinien aurait été blessé par des tirs sur place, et a précisé que « les détails de cet incident font l’objet d’une enquête ».

Wafa a également fait état de plusieurs blessés palestiniens lors d’un affrontement entre des résidents d’implantations et des civils palestiniens dans la ville de Turmus Ayya, près de Ramallah.

L’armée a précisé que l’affrontement à Turmus Ayya était dû à des « jets de pierres mutuels ».

« Les forces de Tsahal et de la police des frontières sont arrivées au village quelques minutes après avoir reçu le rapport, ont utilisé des mesures de dispersion de la foule et ont dispersé les violents troubles », a ajouté l’armée.

Samedi soir, le chef local du parti Fatah pour le village de Kisan a signalé qu’une trentaine de résidents d’implantations avaient attaqué des bergers près du village, brûlant les tentes et endommageant l’équipement pour le bétail.

Ces attaques sont les dernières d’une série d’incidents au cours desquels des résidents d’implantations auraient attaqué des Palestiniens pour se venger d’une fusillade terroriste survenue la semaine dernière. Des terroristes palestiniens ont ouvert le feu sur des véhicules israéliens traversant le village d’al-Funduq, en Cisjordanie. Le bilan de cette attaque est de deux femmes âgées tuées et d’un policier qui n’était pas en service, ainsi que de huit autres personnes blessées.

Des personnes en deuil lors des funérailles de Rachel Cohen, 73 ans, et Aliza Raiss, 70 ans, Israéliennes tuées dans une fusillade terroriste la veille, au cimetière de l’implantation de Kedumim, en Cisjordanie, le 7 janvier 2025. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Plusieurs villages palestiniens de Cisjordanie ont été attaqués ces derniers jours, notamment al-Funduq, Hajja, Turmusaya et Immatain, selon l’organisation Yesh Din, qui suit de près ces incidents.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des résidents d’implantations auraient fait une incursion dans le village de Khirbet Abu Falah, au nord-est de Ramallah.

Des images ont montré un bâtiment utilisé par des agriculteurs à la périphérie du village qui était en train de prendre feu.

Les mots « Revenge » et « Funduq » ont été griffonnés en hébreu sur le mur extérieur du bâtiment avec une étoile de David, faisant manifestement référence à la zone où la fusillade meurtrière avait eu lieu.

D’autres images d’attaques récentes montrent des voitures qui auraient été aspergées par des résidents d’implantations en train de flamber.

Un incendie, dans le village de Hajja en Cisjordanie, après un incendie criminel perpétré par des résidents d’implantations radicaux présumés, le 7 janvier 2025. (Crédit : Capture d’écran vidéo X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Aucune arrestation n’a été effectuée dans le cadre de ces attaques présumées de résidents d’implantations.

Les tensions en Israël et en Cisjordanie sont montées en flèche depuis le 7 octobre, date à laquelle des terroristes ont fait irruption en Israël par la frontière de Gaza dans le cadre d’un pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages. Les forces de sécurité sont accusées de fermer les yeux sur ces attaques.

Les poursuites judiciaires dans de tels cas sont extrêmement rares, ce qui a conduit plusieurs pays occidentaux à commencer à sanctionner les Israéliens radicaux en Cisjordanie l’année dernière.

Le Département des enquêtes internes de la police (DIPI) a annoncé à la fin du mois dernier qu’il enquêtait sur un officier de police de haut rang soupçonné d’avoir délibérément refusé d’enquêter sur des incidents liés à des attaques présumées de nationalistes juifs en Cisjordanie, sans doute pour favoriser sa position au sein des forces de police.

Des soldats israéliens se déployant lors d’un raid de l’armée israélienne le long d’une route, dans le village palestinien de Qabatiyah, en Cisjordanie, le 10 janvier 2025. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Par ailleurs, les juges de la Haute Cour ont vivement réclamé lundi des réponses concernant l’incapacité de la police à endiguer la violence des résidents d’implantations dans le sud de la Cisjordanie.

Israël lutte depuis longtemps contre la violence des résidents d’implantations, mais les observateurs estiment que le problème s’est intensifié depuis que le député d’extrême-droite Itamar Ben Gvir est devenu ministre en charge de la police il y a deux ans.

Avant d’entrer en politique, Ben Gvir ignorait les violences commises par les résidents d’implantations et défendait les Israéliens qui auraient été impliqués dans de telles attaques.

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