Un panel autorise la vente de parts du service postal israélien
Une commission ministérielle a approuvé la vente de 40 % de la firme, la moitié à des investisseurs privés, la moitié en offre publique d'actions sur le marché boursier de Tel Aviv
Israël a défini des plans visant à privatiser les services postaux de l’Etat après des années de chute de la rentabilité et des liquidités de l’entreprise, issue d’une concurrence accrue avec les services alternatifs.
Lundi, une commission ministérielle en charge de la privatisation des entreprises publiques a approuvé la cession de parts à hauteur de 40 % de la firme. Une part initiale de 20 % sera cédée via un appel d’offre privé à un investisseur stratégique en Israël ou ailleurs. Les 20 % restants seront vendus dans les deux ans de la vente de la tranche initiale dans un cadre d’offre publique sur le marché boursier de Tel Aviv, a annoncé le ministère des Finances dans un communiqué.
Le listing des actions permettra d’augmenter la transparence, la rentabilité et l’efficacité à long terme, a expliqué le communiqué. Après la vente, la part du gouvernement représentera encore 60 % de l’entreprise , a-t-il ajouté.
L’investisseur stratégique devra s’engager à conserver ses parts pendant sept ans et il pourra avoir une influence sur le choix de l’équipe de direction. Si le gouvernement ne parvient pas à trouver un investisseur, alors les 40 % seront cédés à la bourse de Tel Aviv, a précisé le communiqué.
Pour protéger les intérêts de l’Etat, Israël pourrait devoir apporter son approbation initiale à l’acquisition de plus de 5 % des parts.
La compagnie postale a été critiquée ces dernières années pour des performances médiocres, avec des lettres arrivant en retard – si elles arrivaient – et de longues files d’attente devant les centres hébergeant ses services.
Depuis 2015, l’entreprise a mis en place un plan de restructuration envisageant l’ouverture de nouveaux centres de distribution, une réorganisation de ses opérations et une réduction du nombre de ses employés.
Une plus grande efficacité et l’entrée de la compagnie sur de nouvelles scènes financières – avec de nouveaux partenaires – aideront à améliorer les résultats de l’entreprise de « dizaines de millions de shekels », a dit le communiqué.
Il a également précisé que la privatisation était une avancée dans le processus de séparation des services financiers et postaux de l’entreprise. Le ministère des Finances cherche à transformer la banque postale en « banque sociale indépendante fournissant les meilleurs services au public israélien », a noté le communiqué.