Un père de l’EI embrasse son fils avant de l’envoyer se faire exploser en voiture
Un nouveau film de propagande diffusé par le groupe jihadiste fait partie d’une tendance croissante d’enfants kamikazes, selon des chercheurs
L’Etat islamique (EI) a récemment diffusé une vidéo montrant un adolescent embrassant son père pour la dernière fois avant de mener un attentat suicide à la voiture piégée à Alep, dans le nord de la Syrie.
Les chercheurs affirment que le groupe a de plus en plus posté ce type de vidéos récemment, suggérant que son utilisation des enfants soldats dépasse les estimations.
La vidéo de propagande a été diffusée sur internet par l’organisation terroriste le 19 février.
Dans le film de 23 minutes, l’adolescent, identifié comme Abu Imar al-Omari, est interviewé avec son père, discutant de sa mission suicide imminente, avec un montage de son entraînement pour mener un attentat suicide à la voiture piégée. Il culmine avec une vidéo affirmant montrer de loin l’adolescent faisant exploser le SUV dans une attaque contre les forces du régime.
Le garçon dit à la caméra que sa décision de mener un attentat suicide est le « meilleur sentiment que l’on puisse éprouver ».
« J’espère que cet attentat suicide sera mon meilleur moment », dit-il à la caméra. Il dit que c’est son père qui l’a encouragé à mener cette attaque.
Le père explique dans la vidéo que l’attentat-suicide de son fils lui assurera son entrée au paradis.
« Un homme qui craint pour le bien-être de son fils ne le laisse pas se sauver lui-même des flammes de l’enfer », dit le père dans la vidéo avant d’envoyer son fils, selon la traduction de l’arabe par la Deuxième chaîne de télévision israélienne. « Cette attaque sera la clef du jardin d’Eden, si Dieu veut. »
Une étude publiée la veille de la diffusion du film annonçait que l’EI avait publié du matériel de propagande avec des mineurs dans des missions suicides au moins 89 fois l’année dernière.
« L’Etat islamique mobilise les enfants et les jeunes à un taux croissant et sans précédent, ont écrit les auteurs de l’étude de West Point. Les données suggèrent que le nombre d’enfants et de jeunes membres excèdent largement les estimations actuelles. »
Les auteurs supposent que les attaques par des enfants pourraient être « un moyen efficace de guerre psychologique – pour projeter de la force, percer les défenses et toucher la peur dans les cœurs des soldats ennemis. »