Un photographe israélien met en lumière l’amour chez les familles queer
Michael Liani fait des vagues sur Instagram avec sa série de portraits israéliens "LGBTQ+ LOVE"
- Sharon Koval et Danielle Mery pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Liani (au premier plan) avec son partenaire Ouri Perez pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Tal Bacher Yan et Eliya Kouros pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Haim Muni et Yarknoi Abitbul pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Tal Israel et Itai Mandel Bar pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Emma Rose Benitah et Avigail Blum pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
- Taquila Coaster et Adam Cicelsky pour le projet de photographie 'LGBTQ+ LOVE' de Michael Liani (Crédit : Michael Liani)
Le mois de juin est le mois des fiertés, mais pour le photographe Michael Liani, la culture queer, c’est toute sa vie, comme en témoigne sa série de portraits « LGBTQ+ LOVE » qui met en scène des couples LGBTQ israéliens et leurs familles chez eux.
Liani a commencé à travailler sur cette série pendant les premiers mois de la pandémie de coronavirus, lorsque la vie quotidienne a été interrompue par les mesures de confinement.
Tout ce qui restait à Liani, c’était son compte Instagram, la plateforme de réseaux sociaux qui magnifie tout ce qui est visuel.
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Masqué, il a enfourché son scooter et s’est rendu chez des dizaines de couples et de familles dans tout le pays, les photographiant chez eux avec leurs proches pour ce qu’il appelle « les archives de l’amour ».
« Je voulais illustrer ce qu’est l’amour pour différentes personnes », a déclaré Liani, 35 ans, qui a été élevé dans une famille marocaine traditionnelle dans la petite ville de Migdal Haemek, dans le nord du pays, et qui vit maintenant à Tel Aviv avec son petit ami.
Bien souvent, les gens ne voulaient pas participer, ou il fallait les convaincre, dit Liani.

« Les gens protègent leur vie privée, et je les comprends », a-t-il déclaré. « La maison est leur espace privé et protégé, surtout si vous êtes homosexuel. »
Mais il voulait dévoiler au monde entier ces vies amoureuses.
Le projet a connu un succès immédiat sur Instagram, étant largement partagé et suivi.
C’était gratifiant, a déclaré Liani.
« Ce n’était pas cool dans ma génération d’être queer, et ce sentiment reste dans votre ADN, il est dans vos os », a-t-il dit. « Il y a encore tellement de peur au sein de la vieille génération, ça me fait pleurer ».

Liani a eu son propre parcours du combattant.
Il a quitté la maison à la fin de son adolescence pour Tel Aviv, où il s’est découvert et a découvert ses talents de photographe.
Liani a fini par obtenir une licence en photographie, puis une maîtrise en arts photographiques à la Bezalel Academy of Arts and Design de Jérusalem.
Son projet final de licence consistait à photographier sa propre famille et la culture queer, créant ainsi de nouvelles archives de son enfance dans une famille marocaine.

« C’est pourquoi la photographie est extraordinaire. C’était une photothérapie avec ma famille », a-t-il déclaré. « Ma famille a mis du temps à accepter qui je suis. Je viens d’une famille traditionnelle. »

La métropole libérale et ouverte de Tel Aviv, dit-il, offre une zone de confort pour la communauté LGBTQ d’Israël, mais ce genre d’environnement n’est pas accessible à tous, et il souhaite en permanence le rappeler à son public.
« Lorsque je portais une jupe étant enfant, il n’existait pas de plateforme qui m’acceptait », a déclaré Liani.
Il trouve aussi que les réseaux sociaux sont un espace plus inclusif que les galeries et les musées, « qui n’en sont pas encore là », a-t-il dit. « Ceux qui financent l’art ne sont pas intéressés par les questions liées à l’identité de genre. »

Liani, quant à lui, aime situer son travail dans la zone grise, laissant aux spectateurs la possibilité de réfléchir et de retenir ce qu’ils veulent de ce qu’ils voient.
« J’apporte simplement une proposition – avec mon point de vue », a déclaré Liani, qui a travaillé comme photographe commercial avant la pandémie, notamment pour des marques de mode.
La série a fait des vagues, apparaissant dans Vogue Italie l’année dernière et dans plusieurs journaux israéliens.
La prochaine étape pour Liani ? Avec un peu de chance, un livre sur « LGBTQ+ LOVE », dit-il.
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