Un photographe rencontre la secouriste de MDA qui lui a sauvé la vie
Ilan Weinstock a frôlé la mort lorsque Gal Trommer l'a ramené à la vie en 90 secondes à l'aide d'un défibrillateur

Un photographe de 53 ans sans antécédent médicaux qui a failli mourir lors d’un match de basket a rencontré la secouriste à la tête froide qui l’a ramené à la vie à l’aide d’un défibrillateur et l’a remerciée de l’avoir sauvé.
Ilan Weinstock, le photographe officiel de l’équipe de basket Hapoel Jérusalem, a été submergé d’émotion lorsqu’il s’est de nouveau retrouvé face à face avec Gal Trommer dans le stade Shlomo Group Arena à Tel Aviv où s’est produit l’événement dramatique deux semaines et demi plus tôt.
Trommer a demandé à Weinstock de ses nouvelles avant d’échanger une poignée de main et une étreinte, lors d’une « réunion » organisée par la Douzième chaîne et diffusée (en hébreu) mardi.
Sur des images de vidéosurveillance de la nuit où il a subi un arrêt cardiaque, on peut voir Weinstock entrer sur le terrain de basket peu de temps avant un match entre l’Hapoel Jérusalem et leurs hôtes d’Hapoel Tel Aviv.

En regardant les images, Weinstock s’est rappelé s’être senti « terriblement étourdi » alors qu’il avançait le long de la ligne de touche. Il a cherché un appui contre une rambarde dans les gradins avant de s’effondrer quelques secondes plus tard.
Bien qu’il soit relativement jeune et qu’il n’ait aucun antécédent médical, le cœur de Weinstock s’est arrêté.
À partir de ce moment, il n’y avait probablement pas plus de 5 à 10 minutes pour lui sauver la vie, et seulement cinq pour éviter de graves lésions cérébrales, même avec un massage cardiaque.
Les responsables et les spectateurs se sont précipités pour l’aider ; l’équipe de secouristes du Magen David Adom qui ont été déployés lors du match ne sont arrivés chez Weinstock que deux minutes plus tard.
Dans la vidéo de l’incident, on voit Trommer, 23 ans, marcher vers Weinstock pendant que certains tendent des serviettes autour de l’homme tombé pour préserver son intimité.
Dès que Trommer a réalisé ce qui s’était passé, l’équipe s’est précipitée pour apporter un défibrillateur, un appareil de sauvetage qui utilise des impulsions électriques pour redémarrer le cœur.
Avec quelque 750 personnes dans la foule qui regardaient, Trommer s’est mise au travail et après une minute et demie, Weinstock a repris conscience, un événement rare car même après le redémarrage du cœur, la plupart des patients restent inconscients jusqu’à leur prise en charge à l’hôpital.
« Il a crié ‘Aïe, ça suffit, arrêtez !’ », s’est souvenu Trommer après qu’ils se sont serré la main et se soient brièvement embrassés dans le stade.
Weinstock, qui a regardé les images de sa mort imminente avec une expression mêlant horreur et soulagement, a déclaré que son cri à Trommer était la seule partie de leur première rencontre dont il se souvenait.

La Douzième Chaine a organisé mardi leurs retrouvailles pour marquer la Journée nationale de sensibilisation aux défibrillateurs publics, qui a été parrainée par Magen David Adom, la Loterie nationale, le Centre des autorités locales et le site Web Defi [hébreu] qui permet aux utilisateurs de voir où se trouve le défibrillateur le plus proche.
Il y a des milliers de défibrillateurs déployés dans les lieux publics à travers le pays. Les machines sont conçues pour être faciles à utiliser, même par un public non formé. Si une personne s’effondre, il est conseillé aux personnes à proximité d’appeler immédiatement MDA sur son numéro d’urgence national, le 101. Si le centre d’appels le juge nécessaire, les opérateurs peuvent diriger les appelants vers le défibrillateur le plus proche et expliquer comment utiliser l’appareil.
Les machines prononcent également des instructions préenregistrées, en hébreu, guidant les utilisateurs à travers les étapes de fonctionnement, notamment en les avertissant lorsqu’ils doivent rester à l’écart pour éviter de recevoir également un choc électrique.
Si une personne souffre d’une arythmie sévère, le défibrillateur est probablement sa seule chance de survie. À chaque minute qui passe sans que le cœur ne redémarre, même avec un massage cardiaque, les chances de survie chutent de 10 %. Après cinq minutes, les chances de survivre sans dommage cérébral important sont très faibles.