Un pied de porc accroché devant une synagogue d’Arad
Une communauté hassidique dans la ville méridionale affirme que "l'incitation à la haine" est derrière le vandalisme du lieu de culte
Des fidèles dans la ville méridionale d’Arad ont été choqués mercredi de trouver une patte de cochon accrochée à l’entrée d’une synagogue ultra-orthodoxe, récemment inaugurée dans la ville, et ont accusé le maire de fomenter la haine qui a conduit à l’acte de vandalisme.
La synagogue a été l’objet d’une longue bataille juridique. Des adeptes de la secte hassidique de Gur revendiquent la propriété du bien alors que la municipalité affirme que le bâtiment lui appartient.
Selon le site Web d’information ultra-orthodoxe Kikar HaShabbat, le tribunal a finalement tranché en faveur des Hassidim.
Les dirigeants communautaires ultra-orthodoxes ont dit à Kikar HaShabbat qu’avoir placé le pied de cochon au dessus de la porte de la synagogue était « un nouveau coup bas » dans le « combat » des incitateurs contre le public haredi. »
L’ancienne ville de développement, au bord du désert du Néguev, a connu au cours des dernières années des tensions suite à un afflux de résidents ultra-orthodoxes.
Selon la radio militaire, les Hassidim de Gur ont accusé le maire de la ville, Nissan Ben-Hamo, d’ « incitation à la haine continue » qui a conduit à l’acte.
La municipalité a déclaré que Ben-Hamo avait condamné cet acte à une réunion de l’hôtel de ville et que tous les détails ont été transmis à la police.
Le chef de la yeshiva de Gur, Zvi Bialistotzky, n’a fait aucun commentaire sur l’affaire mais des sources proches de lui prétendent que l’acte était « une suite de la provocation locale du maire. »
Selon Kikar HaShabbat, Bialistotzky avait réussi à obtenir que plusieurs bâtiments de la ville servent de synagogues malgré l’opposition de la municipalité.
« La lutte et la bataille par le maire contre le public ultra-orthodoxe est la raison de la mauvaise atmosphère dans la ville et le pied de porc est l’un des résultats », ont écrit les dirigeants de la communauté de Gur dans une lettre à Ben-Hamo.
Yehuda Ashkenazi, un porte-parole de la municipalité, a déclaré à Kikar HaShabbat que toutes les allégations étaient dénuées de fondement.
« La municipalité n’a rien à voir avec cela. Une réunion de la municipalité s’est tenue hier et le maire a condamné cet acte. Le maire a demandé au chef du commissariat local d’enquêter et d’interpeller les délinquants, dans l’espoir qu’ils soient poursuivis ».