Un projet de déclaration du G7 veut que les agences de l’ONU, dont l’UNRWA, puissent opérer sans entraves à Gaza
Les dirigeants jugent "essentiel que les réseaux de distribution de l'UNRWA et des autres organisations et agences de l'ONU soient pleinement en mesure d'acheminer l'aide"
Les agences de l’ONU, dont l’UNRWA, doivent opérer sans entraves dans la bande de Gaza, théâtre de la guerre entre Israël et le Hamas source d’une grave crise humanitaire, ont déclaré vendredi les dirigeants du G7 réunis en sommet dans un projet de déclaration finale.
« Nous exhortons toutes les parties à faciliter un passage rapide et sans entraves de l’aide humanitaire destinée aux civils qui en ont besoin, particulièrement les femmes et les enfants », et ce par toutes les voies d’acheminement terrestres et maritimes possibles, ont souligné les chefs d’État et de gouvernement du G7 dans ce texte consulté par l’AFP.
Ils jugent « essentiel que les réseaux de distribution de l’UNRWA (l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, NDLR) et des autres organisations et agences des Nations unies soient pleinement en mesure d’acheminer l’aide à ceux qui en ont le plus besoin, afin de remplir leur mandat de manière efficace ».
L’UNRWA, qui coordonne la quasi-totalité de l’aide à Gaza, s’est retrouvée au cœur d’une tempête diplomatique et au bord de la rupture après qu’Israël a accusé en janvier une douzaine de ses 13 000 employés de Gaza d’être impliqués dans l’attaque meurtrière du groupe terroriste palestinien du Hamas ayant déclenché la guerre en cours, le 7 octobre 2023.
Cela a conduit de nombreux pays, dont les États-Unis, principal bailleur de fonds, à suspendre brusquement le financement de l’agence, menaçant ainsi ses efforts d’acheminement de l’aide à Gaza, bien que plusieurs États aient depuis repris leurs versements.
Le président américain Joe Biden et ses alliés du « Groupe des 7 » (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) déplorent le « nombre inacceptable » de civils tués « des deux côtés » depuis le 7 octobre.
À cet égard, ils se disent « profondément préoccupés par les conséquences sur la population civile des opérations terrestres en cours à Rafah », où l’armée israélienne a lancé le 7 mai son offensive au sol indispensable selon elle pour éliminer le Hamas.
Ils demandent à Israël de « s’abstenir » de lancer une opération à grande échelle sur cette ville frontalière de l’Egypte.
Le G7 réitère par ailleurs sont « soutien plein et entier » au plan de cessez-le-feu mis sur la table le 31 mai par Joe Biden, principal allié d’Israël qui devrait permettrait la libération de tous les otages israéliens retenus à Gaza et « une augmentation significative du flot d’aide humanitaire ».
Il renouvelle son « appel au Hamas à accepter et mettre en œuvre pleinement et sans ambiguïté » ce plan jusque-là resté lettre morte, le gouvernement israélien et le Hamas campant sur leurs positions.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l’attaque lancée par le Hamas depuis Gaza dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de 1 194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée.
En riposte, l’armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a fait 37 266 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 15 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.