Israël en guerre - Jour 594

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Un responsable du Hamas au Liban survit à une frappe attribuée à Israël ; 3 morts

Basel Saleh, probablement blessé, est un recruteur pour le groupe terroriste palestinien ; un membre du Hezbollah figure parmi les morts ; une roquette frappe un bâtiment à Kiryat Shmona

Des soldats de l'armée libanaise rassemblés autour d'une voiture endommagée près de la ville côtière de Jadra, au sud du Liban, le 10 février 2024. (Crédit : Mohammed Zaatari/AP Photo)
Des soldats de l'armée libanaise rassemblés autour d'une voiture endommagée près de la ville côtière de Jadra, au sud du Liban, le 10 février 2024. (Crédit : Mohammed Zaatari/AP Photo)

Un responsable du Hamas a échappé samedi à un raid israélien qui le visait au Liban, ont indiqué deux sources de sécurité libanaise et palestinienne à l’AFP, la frappe faisant deux morts dont un membre du Hezbollah.

La frappe s’est produite dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, à quelque 40 km de la frontière israélo-libanaise, théâtre de violences quotidiennes entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, et l’armée israélienne.

Une source de sécurité libanaise a indiqué que le responsable visé se nomme Bassel Saleh, et qu’il est « responsable de l’enrôlement en Cisjordanie » au sein du Hamas.

« Il a échappé à la tentative d’assassinat mais souffre de brûlures au dos et a été hospitalisé », a-t-elle ajouté.

La source de sécurité palestinienne a fait état d’une « tentative ratée d’assassinat d’un haut responsable » du Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Interrogé par l’AFP, un responsable du Hamas au Liban a répondu laconiquement : « nous n’avons pas de martyrs ».

Des secouristes locaux ont indiqué à l’AFP que le raid, qui a visé une voiture, avait coûté la vie à deux civils. Mais le Hezbollah pro-iranien a annoncé qu’un de ses membres, habitant la localité, figurait parmi les tués.

C’est la deuxième fois depuis le début de la guerre à Gaza il y a quatre mois que des frappes attribuées à Israël visent des zones hors du sud du Liban, où le Hezbollah est bien implanté et où se concentrent les frappes israéliennes.

Le 2 janvier, un haut responsable du Hamas, Saleh Arouri, avait été tué dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

L’Agence nationale d’information (ANI, officielle libanaise) a indiqué qu’un « drone ennemi a visé une voiture » à Jadra, faisant état de « victimes », sans autres précisions.

L’unité du Hamas dont faisait partie Saleh était dirigée par Azzam al-Aqraa, qui a été tué lors de la frappe imputée à Israël à Beyrouth le mois dernier, qui a également tué le chef adjoint du groupe terroriste, Saleh al-Arouri.

Saleh, dont l’état de santé est inconnu mais qui aurait été blessé lors de la frappe de samedi, aurait été impliqué dans le recrutement de terroristes du Hamas pendant des années, y compris pendant la guerre actuelle à Gaza.

La frappe a eu lieu plus en profondeur dans le territoire libanais que les échanges de tirs habituels entre le Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne, qui se sont principalement limités à la région frontalière.

Tsahal n’a pas encore commenté cette frappe.

Un photographe de l’AFP sur place a vu une voiture endommagée et une moto carbonisée à ses côtés, alors que le lieu était maculé de taches de sang.

Les communautés du nord ont continué à être la cible de projectiles tout au long de la journée de samedi, un missile tiré depuis le Liban ayant touché un bâtiment à Kiryat Shmona, causant des dégâts. Les autorités locales ont indiqué qu’aucun blessé n’est à déplorer.

En réponse aux attaques continues du Hezbollah dans le nord, Tsahal a déclaré que les avions de combat ont effectué des frappes contre un bâtiment utilisé par le groupe terroriste dans le sud du Liban à Bint Jbeil, un poste d’observation à Markaba, trois centres de commandement à Naqoura et Ayta ash-Shab où les membres du groupe terroriste étaient rassemblés, et deux autres sites à Khiam et Marwahin.

L’armée israélienne a également indiqué qu’elle avait bombardé les sites de lancement de trois projectiles tirés depuis le Liban en direction de la communauté de Shlomi, dans le nord du pays. Les projectiles ont atterri dans des zones ouvertes.

Vendredi soir, Tsahal a déclaré avoir frappé un centre de commandement du Hezbollah et un autre site utilisé par l’unité de défense aérienne du groupe terroriste.

En outre, l’armée a déclaré qu’une alarme d’infiltration de drone qui avait retenti dans le nord d’Israël samedi après-midi était une fausse alerte.

Le groupe terroriste soutenu par l’Iran a affirmé samedi avoir saisi un drone israélien Skylark « en bon état » au-dessus de l’espace aérien libanais. Le Skylark est un petit drone généralement utilisé pour la surveillance et produit par le fabricant d’armes israélien Elbit Systems.

De nombreux drones de ce type, relativement peu coûteux et utilisés principalement pour des missions de reconnaissance, se sont écrasés en territoire hostile au fil des ans.

Le chef du groupe terroriste chiite libanais, Hassan Nasrallah, rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans un lieu non divulgué au Liban, le 10 février 2024. (Crédit : Bureau des médias du Hezbollah/AFP)

Alors que les combats faisaient rage entre Israël et le Hezbollah, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré à Beyrouth des dirigeants libanais, dont le Premier ministre par intérim, le président du Parlement et le chef du groupe terroriste, Hassan Nasrallah.

Le Hezbollah a publié des photos de la réunion qui s’est déroulée dans un lieu tenu secret.

Le groupe terroriste a déclaré que les deux hommes avaient discuté de l’évolution de la situation à Gaza, de la situation au Sud-Liban – où le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël de l’autre côté de la frontière depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre – et d’autres fronts de « l’axe de la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes anti-Israël] ».

Lors d’une conférence de presse avec son homologue libanais, Amir-Abdollahian a assuré que ni l’Iran ni le Liban ne cherchaient à étendre la guerre.

« L’Iran et le Liban confirment que la guerre n’est pas la solution et que nous n’avons absolument jamais cherché à l’étendre », a-t-il déclaré.

Jusqu’à présent, les escarmouches à la frontière ont causé la mort de six civils du côté israélien, ainsi que celle de neuf soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a été beaucoup plus durement touché : 186 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Au Liban, 25 autres membres de groupes terroristes distincts, un soldat libanais et au moins 19 civils, dont trois journalistes, ont été tués.

Le groupe terroriste chiite libanais a intensifié ses attaques au cours des deux derniers jours, tirant une salve de plus de 30 roquettes sur le nord d’Israël jeudi et vendredi soir.

De hauts responsables israéliens ont menacé à de multiples reprises d’entrer en guerre au Liban à la suite de la campagne d’éradication du Hamas à Gaza, dans le but d’éloigner le Hezbollah de la frontière, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en 2006.

Israël a déclaré qu’il ne pouvait tolérer la présence de forces du Hezbollah le long de sa frontière, où elles pourraient lancer une attaque meurtrière contre des civils, dans la même veine que l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre.

Il a de plus en plus averti que si la communauté internationale ne repoussait pas le Hezbollah de la frontière par des moyens diplomatiques, Israël passerait à l’action.

Face à la crainte d’une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah, des responsables libanais ont déclaré jeudi que les diplomates étrangers avaient intensifié leurs efforts pour rétablir le calme à la frontière instable entre le Liban et Israël, parallèlement aux négociations en cours en vue d’un accord sur les otages et d’une trêve dans la bande de Gaza.

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