Un seul représentant de la communauté au sein de la Commission des Affaires arabes
Itamar Ben Gvir et Ben Gvir, à l'extrême-droite, figurent parmi les 18 ministres juifs qui siégeront dans le panel et détermineront les politiques relatives aux Arabes israéliens
Une commission chargée de s’atteler aux problématiques liées à la communauté arabe – elle devra s’attaquer, entre autres, à la vague criminelle croissante qui touche les Arabes israéliens – a été établie dimanche par le cabinet. Elle sera constituée de 18 ministres juifs, dont quatre ministres d’extrême-droite issus d’Otzma Yehudit et de Hatzionout HaDatit, et d’un seul officiel arabe.
La Commission ministérielle chargée des questions en liaison avec la communauté arabe, qui sera présidée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, comprendra les ministres d’extrême-droite Itamar Ben Gvir, Bezalel Smotrich, Orit Strouk et Yitzhak Wasserlauf.
Le seul membre arabe de la commission sera Hassan Tawafra, qui est le directeur-général de l’Autorité de développement économique de la minorité arabe au sein du ministère de l’Égalité sociale.
Sous le gouvernement précédent qui était dirigé par Naftali Bennett et par Yair Lapid, deux ministres arabes avaient siégé au sein de la même commission – Esawi Frej (Meretz) et Hamad Amar (Yisrael Beytenu). Il n’y a pas de ministre arabe dans la coalition actuellement au pouvoir.
Le panel est chargé de faire avancer des politiques relatives à la communauté arabe et il devrait être aussi chargé de l’évolution du programme gouvernemental de lutte contre le crime endémique qui frappe de plein fouet les villes et les villages arabes.
Selon le groupe Abraham Initiatives, qui contrôle les violences au sein de la communauté, au moins 103 Arabes ont été tués depuis le début de l’année lors de crimes violents – 44 morts avaient été enregistrées en 2022 pendant la même période.
Cela fait quelques années que la police, les politiciens et les leaders de la communauté se battent pour freiner les activités criminelles qui ont entraîné une recrudescence des violences.
De nombreux responsables locaux accusent la police qui, selon eux, n’a pas réussi à réprimer les puissantes organisations criminelles et qui détournerait, selon eux, largement le regard face à ces violences – qui comprennent les conflits familiaux, les guerres de territoire entre mafias et les violences faites aux femmes. Les communautés ont également souffert d’années de négligence de la part des autorités de l’État.