Un symposium au Sénat consacré au handicap en France et en Israël
L’association APF France handicap et la Fondation France-Israël ont organisé le symposium "Regards croisés français et israélien sur les personnes en situation de handicap"

Le 25 mars dernier, l’association APF France handicap et la Fondation France-Israël – dont le but est d’accroître les relations entre les deux pays notamment dans les domaines scientifique, économique et culturel – ont organisé un symposium au Sénat intitulé « Regards croisés français et israélien sur les personnes en situation de handicap ».
Selon le site Informations.handicap.fr, la réunion visait à répondre aux questions : « Quels points communs, quelles différences, quelles bonnes pratiques à échanger entre France et Israël dans le domaine du
handicap ? »
Parmi les nombreux allocutaires, se trouvaient Elie Elalouf, député israélien et président de la commission des Affaires sociales de la Knesset, Muriel Haim, présidente de la Fondation France-Israël, Sophie Cluzel, ministre en charge des personnes handicapées, et plusieurs sénateurs. La journée a été conclue par une intervention de Pascale Bercovitch, athlète paralympique israélienne.
Au fil de la journée, différentes rencontres ont été organisées, notamment sur des thèmes tels que : « L’emploi, un atout ou une charge pour l’entreprise ? » ; « L’armée, facteur d’intégration et de reconnaissance ? » ou encore « Quelle place pour les personnes handicapées ? ».
Dans une interview avec le site Informations.handicap.fr, Prosper Teboul, directeur général d’APF France handicap, a déclaré : « L’intérêt était de naviguer entre des positionnements politiques, historiques, sociologiques, avec des témoignages sur les pratiques éducatives, l’emploi et même le sport […]. Le pari était à la fois ambitieux et modeste. En une journée, on ne pouvait pas dresser un inventaire des pratiques dans les deux pays… L’objectif était de faire une sorte de photographie à l’instant T. »
A la question « De par sa situation géopolitique, Israël compte-t-elle plus de personnes handicapées ? », Muriel Haim a répondu : « Il n’y en a pas plus mais le regard est forcément différent parce qu’il y a 400 à 500 blessés tous les ans qui deviennent handicapés. Donc, lorsqu’on croise une personne avec un handicap moteur, le premier réflexe est de se dire qu’elle a souffert pour servir son pays. »
La nouvelle présidente de la Fondation France-Israël poursuit en expliquant de quelle façon le pays a su adapter son environnement et ses espaces urbains aux handicapés. « Il y a une quinzaine d’années, un hélicoptère est tombé et l’un des soldats est devenu tétraplégique, explique-t-elle. Il a alors écrit alors au président Eizer Weizmann, qui a dirigé l’armée de l’air, pour lui dire qu’il ne pouvait circuler nulle part en fauteuil roulant. Quelques jours plus tard, il a reçu un appel du président Weizmann qui souhaitait lui confier une mission : rendre le pays accessible. Aujourd’hui, il l’est presque partout : les transports, tous les ministères… Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les lieux publics qui ne seraient pas accessibles d’ici à 2020. Et il le fera ! »