Un tag antisémite à Rouen, la ville porte plainte
« Ces faits pourraient être réprimés comme injure publique à caractère raciste, mais aussi comme apologie de crime contre l'humanité » a annoncé le maire de la ville.
La ville de Rouen a porté plainte après la découverte d’un tag antisémite sur une porte d’immeuble dont des photographies ont été diffusées, a annoncé vendredi le maire Nicolas Mayer-Rossignol.
Dans un courrier daté du 21 novembre et adressé au procureur de la République de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol annonce porter plainte au nom de la Ville. La mairie a été informée le 15 novembre « d’un graffiti à caractère antisémite réalisé sur la porte d’un immeuble » situé en centre-ville, dit-il.
Ce graffiti, qui proclame « Chambre à gaz à louer », a été effacé mais « des photographies de ce dernier ont été prises et ont été diffusées sur les réseaux sociaux et dans la presse », précise jeudi soir le maire.
« Ces faits pourraient être réprimés comme injure publique à caractère raciste, mais aussi comme apologie de crime contre l’humanité », estime Nicolas Mayer-Rossignol.
« À Rouen, tolérance zéro contre l’antisémitisme », écrit le maire dans son communiqué. « Ce n’est pas une opinion mais un délit. Toutes les formes de violence, de discrimination, de racisme sont à combattre. Dans l’histoire, l’antisémitisme a conduit à l’abîme et plus jamais, il ne faut revivre cela. Nous ne laisserons rien passer ! »
En mai, un homme de 24 ans, de nationalité algérienne en situation irrégulière, avait incendié la synagogue de Rouen, selon le parquet. L’homme avait menacé d’un couteau un policier, qui avait tiré et tué l’agresseur.